Dans sa course effrénée pour s’éterniser au pouvoir, le chef de l’Etat guinéen ne semble reculer devant rien. Les Décrets se suivent et se ressemblent comme si le pays n’a de priorités que la nouvelle constitution.
Après l’ordonnance sur les modalités pratiques de l’organisation du référendum, suivie du Décret fixant la date du référendum, ce vendredi soir, le président Alpha Condé a pris un autre Décret pour la campagne électorale en vue du vote pour doter le pays d’une nouvelle constitution. Soit.
Mais à regarder de près la manière dont les choses évoluent au pays du président Alpha Condé, ile st à se demander s’il faut rire ou pleurer. Justement au cours de cette semaine qui tire à sa fin, la France a classé la Guinée comme un pays à risque pour les investisseurs. Comme cause, le pays de l’hexagone avance l’instabilité liée à la volonté du président Alpha Condé de doter le pays d’une nouvelle constitution. L’institut COFAS qui a réalisé les études ne recommande pas la destination Guinée aux investisseurs.
Pas plus que jeudi, le FMI a aussi suspendu ce, à partir du 9 février toutes ses missions au pays. Même si au niveau des institutions, le langage diplomatique est de mise, personne n’est dupe pour comprendre que les institutions financières internationales ne mettront pas leur argent en Guinée, tant que cette situation perdure.
L’autre préoccupation, même si le président Alpha Condé ne va pas à la vitesse que ses adversaires regroupés au sein du Front National pour la Défense de la Constitution, force est de reconnaitre que les opposants au référendum et à un troisième mandat sont aussi déterminés je cite le coordonnateur du FNDC Abdourahmane Sano pour ne à ne pas laisser Alpha Condé « installer la royauté en Guinée ».
Le Front national pour la défense de la Constitution a appelé ce vendredi les guinéens à descendre dans la rue mercredi et jeudi prochains contre l’adoption d’une nouvelle constitution.
A la lumière de tous ce qui précèdent et pour le dire en un mot comme en mille, tout ça revient à dire que les mêmes causes produisent les mêmes effets : la Guinée et les guinéens n’auront rien à gagner dans cette situation de ni guerre, ni paix, surtout que depuis le 14 octobre, le FNDC et les autorités du ministère de la Sécurité et de la protection civile ont dénombré plus de 20 personnes tuées dont la plus part à balles réelles.
Ousmane Cissé