Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est plus la sérénité au sein du régime en Guinée. Depuis l’annonce du couplage des élections législatives et du référendum pour le 1er mars prochain, le président Alpha Condé a déployé Ministres et hauts cadres de son régime dans le pays profond. Ainsi, avec la communautarisation à outrance du pays, chaque Ministre et hauts cadres est appelés à battre campagne dans sa préfecture d’origine. Pour mobiliser les citoyens  à voter aux élections législatives et du référendum du 1er mars. Justement, il aurait été demandé aux Ministres et hauts cadres de rester auprès des populations dans le pays profond jusqu’au vote. Histoire de demander à tout le monde de retirer les cartes d’électeurs et surtout ne pas bouder les urnes.

Des Ministres comme celui de l’énergie, Cheick Taliby Sylla participent même aux opérations de distribution des cartes d’électeurs à Kindia.

Le président Alpha Condé n’a pas lésiné sur les moyens. Pour le dire en un mot comme en mille, c’est l’argent du contribuable guinéen qui trinque. Outre, les frais de mission des Ministres et cadres, il faut trouver des enveloppes conséquentes également pour l’achat des consciences des populations.

Conséquence de cette situation, l’argent affecté aux projets de développement n’y arrive pas. Le Fonds Monétaire International (FMI) a décidé de fermer le robinet en suspendant toutes ces missions en Guinée à compter du 9 février dernier. Ce n’est pas tout car ce vendredi 14 février, il se pourrait  que l’union européenne emboite le pas et pour cause.  La réunion du parlement européen qui se tient ce jour à l’inscrit la situation guinéenne à son ordre du jour.

A propos, même si le président Alpha Condé se défend sur RFI qu’il y a des présidents qui ont brigué trois, quatre ou cinq mandats sans essuyer des critiques de la part de la communauté internationale, il faut dire que  l’opposant historique a toujours défendu sous les couleurs de la démocratie. Ce, pendant cinquante ans de combat politique, comme il le dit lui-même.

Ousmane Cissé