Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 18 février 2020, des responsables du Front National pour la défense de la constitution ont accusé les directeurs généraux des hôpitaux de Donka et Ignace Deen d’avoir reçu des instructions des autorités de ne plus recevoir les victimes (morts et blessés) des manifestations politiques.
Dans un entretien accordé au reporter de votre quotidien en ligne, Docteur Mohamed Awada, directeur général de l’hôpital Ignace deen a apporté un démenti à cette information.
Selon lui, sa structure sanitaire rend un service public au guinéens sans exception. « Je m’inscris totalement en faux contre cette information. Les gens Parlent de leur logique, mais nous notre logique, nous sommes dans la riziculture. Et la médecine c’est un sacerdoce. Nous sommes assermentés, on ne vient pas travailler au hasard. Il faut qu’on jure, le serment d’hippocrate. Lorsque vous voyez le contenu d’hippocrate, vous n’osez pas faire du mal à l’être humain ou l’individu. Je suis musulman. Dans ma religion et je pense comme dans la région chrétienne, ce qu’on prône c’est être généreux, c’est être patient et avoir la considération pour les autres.
Comment étant dans cette logique, nous pouvons refuser un malade. C’est faux. Nous ne refusons aucun malade. Nous prenons soins de tous les malades que nous recevons. Dire que nous refusons les victimes issues des manifestations, c’est archi-faux. C’est des gens qui veulent semer le trouble dans la cité ».
Avant de conclure ses propos, il a dit : « Les corps qui viennent ici, nous les recevons avec des larmes aux yeux, parce que c’est des jeunes. Mais tous les corps sont autopsiés par le professeur Hassane Bah. Il les prend en charge sans rien payer. Tout ce qui est comme réactif, molécules on doit utiliser pour ne pas qu’il se décompose »
Daouda Yansané
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