Alpha Condé et la logique du chaos : il refuse de descendre de son tour d’ivoire pour entendre raison

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le président Alpha Condé refuse d’entendre raison et ne semble pas être convaincu que la situation de son pays est grave. Pour le dire en un mot comme en mille, le chef de l’Etat guinéen refuse de descendre de son tour d’Ivoire pour entendre raison.

Tenez, sur le plan intérieur, outre le Front National pour la Défense de la Constitution,  trois des quatre coordinations régionales  que compte le pays ont appelé au boycott du double scrutin.

Sur le plan africain, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, coté sous-régional n’est pas d’accord sur le passage en force du président Condé. Il en est de même pour l’Union africaine. Bref, les africains refusent de s’associer à « la mascarade électorale » et refusent d’envoyer des observateurs pour le double scrutin. Même si à propos des observateurs, le régime a fabriqué  des observateurs « dits  internationaux », histoire de tromper sans doute une opinion nationale sceptique.

Ce n’est pas tout car les amis du président à travers le continent comme le président du Congo Brazaville, Denis Sasougesso et bien d’autres ont appelé le président pour qu’il entende raison, mais en vain.

Dans le monde entier, les Etats-Unis, l’Union européenne, des organismes internationaux comme l’Organisation Internationale de la Francophonie, sont tous unanimes pour dénoncer le caractère guerrier de ce double scrutin qui n’est pas inclusive.

Que dire d’autre, sinon, d’excusez les lecteurs, puisque la liste est longue.
Dans ce cocktail explosif,  des violences ont commencé dans le pays. Au camp Alpha Yaya Diallo, des émeutes ont éclaté et un officier supérieur de l’armée, chef de la garnison militaire de Conakry a été tué, des exactions sont commises dans plusieurs quartiers de la capitale, arrestations forcées et autres ingrédients, constituent le cocktail explosif dans le pays.  A  Yomou, une préfecture de la région forestière, le siège de la préfecture a été incendié, à Mamou, des écoles incendiées, la ville de Telimélé est en ébullition, à Labé, des jeunes exigent le départ des autorités, bref, pour paraphraser le chanteur Ivoirien, Alpha Blondy, « le pays va mal ». et qui pour inverser la vapeur?

Almamy Kalla CONTE

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