Le double scrutin ( législatif et référendaire) tant voulu et chérie par le président Alpha Condé pour « transformer la Guinée » s’est finalement tenu le 22 mars après plusieurs reports.
Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que à peine les résultats de ce double scrutin ne soient programmé, un véritable bouclier s’est levé contre la Guinée à travers le monde.
Outre le Front National pour la défense de la Constitution en Guinée, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, l’union africaine, l’organisation internationale de la francophonie, l’union européenne, la France, l’Allemagne et la dernière en date, le pays de Donald Trump, ont tous mis en doute la crédibilité de ce double scrutin.
Les Etats-Unis sont allés plus loin en ces termes dans un communiqué « A la lumière de nos observations, et au regard des rapports du gouvernement faisant état de la fermeture et de la destruction de bureaux de vote, le taux de participation et les résultats proclamés suscitent des interrogations portant sur la crédibilité du scrutin ».
Seule la Russie, qui s’est réjouie du score à la soviétique obtenu par Alpha Condé pour obtenir sa nouvelle constitution (91,59%).
Bref, pour le dire en un mot comme en mille, il ne sera pas exagérer de soutenir que le président Alpha Condé qui a vaincu ses adversaires politiques sans péril, aura triomphé sans gloire et se trouve aujourd’hui en quête d’une légitimité introuvable sur le continent africain et à travers le monde.
En tout état de cause, le chef de l’Etat guinéen méritait mieux en terme de sortie dans l’histoire par la grande porte après avoir passé toute sa vie à lutter pour l’avainement d’une véritable démocratie sur le continent africain, mais aussi dans son pays natal, la Guinée.
Durant cinquante ans, le fondateur du RPG n’a parlé que de démocratie, de bonne gouvernance, de l’Etat de Droit, d’alternance politique en Guinée, excusez du peu, il n’a parlé que de la bonne vertu à ses compatriotes guinéens durant des décennies.
A propos, ses prédécesseurs, Ahmed Sékou Touré, général Lansana Conté, capitaine Moussa Dadis Camara et le général Sékouba Konaté, auront appris à leurs dépends. Pauvre Guinée.
Mohamed Soumah