Mamou : un an de prison requît contre le Maire de Bouliwel
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le procès de ceux qui sont contre le projet de troisième mandat du président Alpha Condé n’a pas encore fini de livrer tout son secret, pardon son verdict.
Le Maire de Bouliwel, une localité située dans la juridiction de la région de Mamou a de nouveau comparu ce mardi devant le Tribunal de Première Instance de Mamou. Depuis plusieurs mois, il est poursuivi par le Procureur pour « incitation à la révolte et à la désobéissance civile ».
Le tort de Abdoulaye Barry est de sensibiliser les populations sur l’actualité politique du moment.
A la barre ce mardi contrairement aux charges du parquet, il a soutenu que le discours ne visait nullement à l’incitation à la révolte, mais plutôt dans le cadre de la sensibilisation de ses concitoyens en sa qualité de Maire, élu par les populations de Boulwel. Il a plaidé non coupable.
Il n’en fallait pas plus pour que le procureur requière un an de prison dont six mois avec sursis et une amende de un million GNF contre lui.
Pour la défense du Maire Abdoulaye Barry, ce n’est ni plus, ni moins qu’un procès d’intention et pour cause. En sa qualité de maire, il est de son devoir de sensibiliser les populations de Bouliwel sur les dangers qui minent la localité et de parler aux populations l’avenir de la Guinée.
Pour le dire en un mot comme en mille, souligne Me Thierno Souleymane Barry, le Maire a joué le rôle d’un bon père de famille, qui doit veiller sur les membres de sa famille, sur les populations de sa juridiction par des conseils et la sensibilisation, il est élu pour ça, lance l’avocat, visiblement révolté.
C’est sur ces mots que l’homme en robe noire a demandé la relaxe pure et simple pour le Maire qui a défilé depuis plusieurs mois entre sa ville de Bouliwel et le Tribunal de Mamou, pour délit non constitué.
Le président du Tribunal de Mamou, après avoir écouté toutes les parties au procès a mis l’affaire en délibéré pour rendre la décision demain 1er avril.
Tous les regards sont donc tournés vers le président du Tribunal de Première Instance de Mamou.
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