Depuis la prise des mesures de restrictions imposées aux populations pour contrer la pandémie du Covid-19, notamment la réduction du nombre de passagers à trois dans les taxis et 10 dans les minibus, la sainte pagaille s’est installée dans la circulation routière en Guinée.
A propos, il faut dire que l’Etat a mobilisé de gros moyens pour faire respecter les mesures prises. Interdiction pour les chauffeurs de circuler entre Conakry et les préfectures plus proches et distante de Conakry de seulement 50 km comme Dubreka et Coyah. Pour ce qui est du pays profond, ce sont les memes restrictions imposées.
Seulement voilà, la baisse du prix des produits pétroliers de mille GNF est loin de faire l’unanimité au sein des transporteurs. En ne prenant que trois ou dix personnes, selon les types de voiture, les chauffeurs estiment qu’ils roulent à perte.
Conséquence de cette situation, les véhicules de transport en commun se raréfient dans la circulation. Les quelques rares qui circulent fixent leur prix à eux. Le prix du tronçon varie entre 2 000, 3 000 et 5 000 GNF, selon le bon vouloir des chauffeurs.
Face à cette situation, il n’est pas rare cette semaine de voir des prises de becs à travers Conakry entre chauffeurs et passagers.
Pour ce qui est du pays profond, nombreux sont les voitures qui sont bloqués le long des frontières terrestres et à la porte de Conakry, le km36 et pour cause. Ces automobilistes ont embarqué des passagers avant que le chef de l’Etat ne décrète l’Etat d’urgence sur l’ensemble du territoire national. Les chauffeurs et leurs passagers sont donc immobilisés, alors que pour la plus part, ils n’étaient meme pas informés des mesures prises.
En attendant que le régime Alpha Condé ne se penche sur ces problèmes etd e biens d’autres qui assaillent le transport, c’est la complainte sur toutes les lèvres.
Ousmane Cissé