Installation des députés, arrestation de Foniké Mengué : Alpha Condé toujours dans ses contradictions
Avec la pandémie du Covid-19 qui secoue la planète toute entière, ils sont nombreux les pays qui ont procédé à la libération des prisonniers, histoire d’éviter les risques de propagation de cette maladie.
En Guinée, le président Alpha Condé appel à l’union sacrée de tous les guinéens pendant cette épreuve difficile que traverse le pays. Alpha Condé a même imposé le port obligatoire des masques.
Mais avec la convocation des députés pour leur session inaugurale, 114 personnes et des dizaines de personnes, qui représentent le personnel d’appui du parlement, l’arrestation de Oumar Sylla, alias Foniké Mangué, chargé de la mobilisation du Front national pour la défense de la constitution, ils sont aujourd’hui nombreux les guinéens qui estiment qu’il y a « une distance océanique entre les discours du président Alpha Condé et les actes posés sur le continent ».
La crise sanitaire qui secoue le monde et les précautions prises par tous les chefs d’Etat et dirigeants de la planète démontrent leur souci de circonscrire cette maladie.
En Guinée, le compteur affiche 477 malades dont trois morts. Face à cette situation inédite, puisque la Guinée a dépassé de loin les pays limitrophes en nombre de cas confirmés qui avaient notifié en premier le Covid-19, le président Alpha Condé a rejeté la patate chaude à ceux qui gèrent cette maladie, notamment le « pauvre Sakoba Kéita ».
Pourtant dans certains pays de la sous-région, les chefs d’Etat et Ministres ont renoncé à leur salaire, diminuer leur train de vie.
En outre, malgré les déclarations et le procès d’intention que le président Condé intente à Dr Sakoba, force est de reconnaître que ce dernier fait de son mieux. Ce, de la crise Ebola à celle liée au Coronavirus, malgré les faibles moyens mis à sa disposition pour mener une guerre contre un ennemi invisible.
A supposé alors que Dr Sakoba Kéita ne fait pas son travail, alors que fait le président Alpha Condé pour une bonne gestion de cette pandémie ?
Pourquoi ne pas remplacer Dr Sakoba Kéita par un autre médecin qui pourra faire le boulot à sa place ?
Ces déclarations du chef de l’Etat et de biens d’autres par le passé, manquent de cohérence, selon de nombreux analystes. En temps de guerre, c’est le général qui prend le devant de la troupe, quand le combat dévient rude, nous enseigne un dicton populaire.
Le président Alpha Condé doit donc prendre le devant de la scène dans la guerre contre cette maladie, que d’imputé la responsable aux pauvres travailleurs de l’agence nationale de sécurité sanitaire.
Jusqu’à date en tout cas, la volonté du chef de l’Etat de combattre cette maladie est remise en cause par une écrasante majorité des guinéens : gratuité pour l’eau et l’électricité durant trois mois, des Bus de transport, des loyers, excusez du peu, la liste des mesures prises qui aident les citoyens reste congrue. Or, les guinéens qui ont le courant électrique et l’eau fournis par l’Etat ne représentent même pas 3% de la population, en témoigne le chiffre des abonnés de EDG et de la SEG.
Alors qu’en Cote d’Ivoire voisin et dans biens d’autres pays de la sous région, des mesures sont prises pour aider le paysannat, les couches défavorisées et les petites et moyennes entreprises.
Pour le dire en un mot comme en mille, le chef de l’Etat guinéen pourra faire encore mieux dans la lutte contre cette maladie, que des discours et cris sur Dr Sakoba Kéita et son équipe.
Ousmane CISSE