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Guinée : la Banque mondiale rejette le Plan de riposte économique du gouvernement

Le moins  que l’on puisse dire, c’est que rien ne va au pays du président Alpha Condé. Dans une lettre  datée du 20 avril, le Représentant résident du Groupe de la Banque mondiale en Guinée, Nestor Coffi a adressé une missive pas du tout rassurante de ses services techniques sur le Plan de Riposte Economique au Covid-19  présenté par le Premier ministre guinéen.

Pour le dire en un mot comme en mille selon la note de la Banque mondiale consultée par Guineelive,  l’institution financière  dit avoir relevé des incohérences et  même de surestimation du coût de la facture d’électricité, présenté par le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana.

Cette  remarque cinglante  intervient après l’analysé du plan de riposte économique au Covid-19 élaboré par le gouvernement guinéen. Le groupe de la Banque mondiale a fait des commentaires transmis aux autorités guinéennes : la Banque mondiale relève des informations erronées, des insuffisances,  notamment dans le secteur énergétique. Les experts de la Banque soutiennent que le gouvernement  a surfacturé le coût :  « le coût de la facture à 456 milliards GNF (46 millions de dollars US) nous paraît surestimé dans le plan. Nos simulations indiquent un total d’environ 6 milliards de GNF (moins de 1 million de dollars US) au tarif social actuellement bas de 90 GNF/kWh.

Il semble que les auteurs du plan envisagent d’appliquer le tarif social à tous les consommateurs (c’est-à-dire les premiers 40 kWh gratuits pour tous) pour justifier les estimations de coûts énergétiques. Suivant nos estimations, l’application du tarif de détail à tous ne ferait porter le coût qu’à 3 millions de dollars US au plus ».

Ce n’est pas tout car les experts se disent également préoccupés par la mesure consistant à reporter les délais de paiement pour les autres catégories résidentielles.

Sur le plan macroéconomique, la Banque mondiale souligne que la croissance estimée par le  gouvernement « paraît surestimée » tout en ajoutant qu’un travail supplémentaire doit être fait pour ré estimer de façon globale les impacts sur les recettes et les dépenses de l’Etat  afin de définir un gap de financement pour lequel les bailleurs pourraient financer… ».

A moins que ça ne soit Covid-19 business, pour ne pas dire Ebola business.

Almamy Kalla CONTE

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