Dans un discours à la Nation, le Président Alpha Condé avait demandé aux Medias de vulgariser la nouvelle Constitution auprès de la population pour une meilleure compréhension du contenu.
Ainsi pour lier l’acte à la parole, le Bureau de Presse de la Présidence de la République avait envoyé la nouvelle Constitution aux adresses électroniques de tous les journalistes.
Mais c’est un secret de polichinelle. A la publication de cette nouvelle Constitution, des couacs ne manquaient pas. Pour le dire en un mot comme en mille, la nouvelle constitution ressemblait à du couper-coller qui avait l’ère du mauvais goût. La Loi sur la presse par exemple avait été complètement ignorée, sans aucune autre forme de procès. Ils étaient nombreux des constitutionnalistes, homme de Droit, intellectuel et simples citoyens a relevé des choses vraiment qui sautaient aux yeux et qui étaient compréhensible à la fois par les juristes et ceux qui n’étaient pas juristes.
Mais le Président Alpha Condé voulait montrer à la communauté internationale, aux opposants et à tous ceux qui étaient contre cette nouvelle constitution que « la Guinée est Indépendante ». La Cour Constitutionnelle s’est empressée aussi de promulguer cette nouvelle Constitution.
Pour le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, le président Alpha Condé a promulgué une Constitution différente de celle qu’il prétend avoir fait adopter par le peuple lors de la mascarade du 22 mars. Sur sa page Facebook, on peut lire sans ambages : « après avoir trahi son serment de respecter et de faire respecter la Constitution de 2010 sur la base de laquelle il a été élu par deux fois, après avoir défié le peuple de Guinée et organisé son référendum contesté et ensanglanté, en exposant délibérément son peuple à la pandémie du Covid-19, Alpha Condé promulgue une Constitution différente de celle qu’il prétend avoir fait adopter par le peuple lors de la mascarade du 22 mars. Cette substitution frauduleuse du texte validé par sa Cour constitutionnelle par un autre texte mieux adapté à ses besoins du moment est une illustration éloquente de son mépris pour l’Etat de droit et la démocratie, définitivement ensevelis sous les décombres de son obsession maladive du pouvoir ».
A propos, les journalistes, constitutionnalistes, homme de Droit, intellectuels et simples citoyens gardent encore la Constitution promulguée par la Cour Constitutionnelle.
L’opinion nationale et internationale attend donc la nouvelle version modifiée par Alpha Condé afin de faire la comparaison et apprécier les propos de Cellou Dalein Diallo.
Mohamed Soumah