Le 15 juin dernier, le président Alpha Condé s’est adressé à la nation. Dans son discours, la réouverture des classes d’examens au niveau du primaire, secondaire et les universités est prévue pour le 29 juin 2020.
Face à cette annonce du président guinéen, les enseignants des écoles privées n’ont pas croisés les bras en Haute Guinée. Dans la commune urbaine de Kankan, le syndicat des enseignants du privé est prêt à boycotter les cours dans les écoles privées dans les jours a venir si le salaire des trois mois passés de leurs enseignants ne sont pas payés.
Selon Denka Keita, secrétaire général du bureau régional du syndicat des enseignants du privé (SYNEPGUI) à Kankan, les cours connaîtront un boycott si leurs salaires de trois mois ne sont payés. « Nous allons boycotter les cours parce que tout simplement nous avons été privés de notre droit. Depuis le mois de mars jusqu’à maintenant là, les enseignants des écoles privés ne sont pas payer. Nous accusons le gouvernement plus précisément le ministère en charge de l’éducation. Parce que dans son plan de riposte, il n’a pas tenue compte les cadres du privé. Nous accusons également les fondateurs qui sont nos employeurs directs et qui ne sont pas sensibles à nos douleurs sociaux et économiques », a-t-il expliqué.
De poursuivre, il a mentionné que les enseignants des écoles privées sont employés pour l’année scolaire et non cours. « Nous ne somme pas employer pour un cours, nous sommes employés pour une année scolaire. Nous n’avons pas refusé. C’est un cas national et international, si ça trouvait que c’était à l’issus d’une autre manifestation ou nous avons refusé, alors il pouvait refuser de nous payer. Mais à partir du moment il y’a eu décret ordonnant l’arrêt total des cours, alors nous somme pas sensé de continuer à donner les cours. C’est pourquoi, nous nous sommes abstenus. Donc, ce n’était pas un refus, si les salaires des trois mois derniers ne sont pas payés, nous n’allons pas mettre pied dans les écoles et nous sommes prêts pour des négociations. C’est pourquoi nous réclamons notre droit », a-t-il ajouté.
A noter que depuis près de trois mois les enseignants des écoles privées perçoivent pas leurs salaires ni de la part des patrons et plus une aide de l’Etat comme annoncé dans le plan de riposte économique du gouvernement guinéen.
Moussa Moise Konaté, correspondant de Guineelive à Kankan