Le 15 juin dernier, le Président Alpha Condé s’adressait à la Nation, lors d’un discours solennelle sur la crise de la maladie liée au Coronavirus.

Dans son discours, le chef de l’Etat guinéen avait pris plusieurs mesures dont la réouverture des classes pour les élèves en classe d’examen, notamment l’entrée en 7è année, 10è A et le baccalauréat unique et pour les étudiants et ceux des écoles professionnelles. Alpha Condé puisqu’il s’agit de lui avait fixé la date de l’ouverture des classes au lundi 29 juin. Tout en rassurant que toutes les dispositions seront prises pour une ouverture réussie des classes avant la date indiquée. Mais pour prouver que l’Etat n’existe pas en Guinée, les Ministres en charge du système éducatif guinéen ont attendu la veille, le 28 juin, pour dire je cite que «  les écoles et universités qui sont prêtes avec l’installation des mesures barrières peuvent ouvrir ce lundi, celles qui ne sont pas prêtes, doivent attendre et se préparer jusqu’au lundi prochain, pour une réouverture totale de toutes les écoles et universités en situation d’examen. Avec à la clef, l’installation de toutes les kits sanitaires dans toutes les écoles.

C’est ce communiqué que les Ministres en charge du système éducatif guinéen ont servi aux guinéens dimanche dans la grande édition du journal de 20h30 de la télévision nationale. Signe que deux semaines après le discours présidentiel, rien n’était prêt pour une réouverture totale des classes, comme promis par le chef de l’Etat.

Ce lundi matin 29 juin, ils sont donc nombreux les guinéens qui se demandent, pourquoi, le Président Alpha Condé, ici sur la photo a fixé une date pour l’ouverture des classes, alors que rien n’était prêt pour les besoins de la cause. Après des mois passés à la nation, ils sont nombreux ceux qui se demandent le nombre de temps que les élèves et étudiants passeront dans les écoles et universités cette année, pour rattraper les cours perdus. Surtout que l’année scolaire a été dominée de bout en bout par des grèves à répétition, lancées par le syndicat des enseignants, à leur tête, Aboubacar Soumah.

Bref, pour le dire en un mot comme en mille, il est à se demander, si l’Etat existe réellement en Guinée. A propos, le Président Alpha Condé disait en 2011, après avoir pris fonction à la tête de l’Etat, qu’il a je cite « hérité d’un pays et non d’un Etat ». Il est alors à se demander s’il  a véritablement obtenu  un Etat.

 

Ousmane CISSE