Le fait pour le Président Alpha Condé de soumettre au référendum une Constitution qui a été adoptée par la plus haute instance judiciaire du pays, la Cour Constitutionnelle, et publier un autre texte constitutionnel au Journal Officiel de la république, laisse peu de manœuvre au chef de l’Etat guinéen, pour défendre la légitimité de son pouvoir. Il en est de même que ses lieutenants qui soutiennent ses actions et réactions.
En tout cas, les juristes guinéens, de par le monde et la communauté internationale, sont unanimes : c’est la Constitution soumise au vote du peuple qui est valide et non celle qui avait été changée ou modifiée, c’est selon après le référendum et la validation par la Cour Constitutionnelle.
C’est sans doute conscient de ce manque d’argument pour réprimer les manifestants, comme ça toujours été le cas sous son régime, que le Président Alpha Condé qui avait tourné le dos aux responsables religieux et sages afin d’organiser son double scrutin contesté par l’opposition et la communauté internationale, a entamé des consultations lundi en coulisse, histoire d’approcher les opposants qui ont pour nom Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo, afin qu’il n y ait pas de manifestation le 8 juillet, selon une source proche du palais sékhoutouréah.
Le chef de l’Etat brandit à cet effet, la pandémie du Coronavirus et la nécessité de donner la chance aux enfants (élèves et étudiants) qui n’ont pas étudiés depuis des mois à reprendre le chemin des écoles dans la paix et la tranquillité, a appris Guineelive de la même source.
Pour lier l’utile à l’agréable, des personnes sont cooptées à cet effet pour servir de médiateurs entre les « frères ennemis » cités plus haut, dit-on. La peur du débordement des manifestations et des tirs à balles réelles, dont les forces de défense et de sécurité sont habitués en Guinée est bien là.
A propos, il faut dire que les deux opposants cités plus haut, ne sont pas du tout tendre avec la gestion peu catholique de la chose publique du Président Alpha Condé. Ce n’est pas tout car le fait pour un opposant historique, qui avait toujours chanté la démocratie, le respect de la Loi, de l’état de Droit et la bonne gouvernance, descendre aussi bas, en allant jusqu’à dire que Sékou Touré est mort au pouvoir, Lansana Conté est aussi mort au pouvoir, et par ricochet, lui aussi va mourir au pouvoir est toujours raillé par ses adversaires politiques. Sidya par exemple, affirme qu’il aura passé cinquante ans de lutte politique pour ne rien comprendre de la chose politique.
La question qui taraude désormais les esprits est de savoir si Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo, accepteront la main tendue du Président Alpha Condé.
En tout cas, ils sont nombreux les analystes à penser que pouvoir et opposition, auraient atteint le point de non retour, après la tenue du double scrutin controversé du 22 mars dernier.
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Ousmane CISSE