Selon un communiqué de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la révision des listes électorales au compte de l’élection présidentielle du 18 octobre, démarre le 20 juillet prochain.
Pour rappel, depuis l’annonce par la CENI du chronogramme fixant la date du 18 octobre 2020 pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle, l’opposition guinéenne composée des partis ténors dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, l’UFR de Sidya Touré, le PEDN de Lansana Kouyaté, le PADES de Ousmane Kaba et BL Faya Millimono s’est catégoriquement opposée à ce chronogramme.
Ces partis cités qui représentent la frange importante de l’opposition politique du pays ont posé des conditions pour leur participation à l’élection présidentielle. Ils ont demandé entre autres : l’annulation de l’élection controversée du 22 mars dernier, la révision du fichier électoral (…).
Sans satisfaire ces demandes, la CENI a organisé le 03 juillet dernier, un CIP ( concertation inter-partis ) sur le chronogramme qu’elle a proposée. Ces partis politiques cités ci-dessus ont brillé par leur absence à cette concertation.
Face à cette situation inquiétante, les organisations africaines dont la CEDEAO, l’Union Africaine et celles non africaines ont demandé au pouvoir de Conakry de privilégier la paix et la quiétude sociale en appelant à un dialogue sur tous les points de divorce.
Mais fort de ses soutiens, le président de la CENI Kabinet Cissé et ses lieutenants font la sourde oreille à toutes les réclamations des partis sérieux de l’opposition guinéenne. Ils poursuivent les travaux dudit chronogramme avec des partis politiques se réclamant de l’opposition dont les guinéens connaissent bien leurs relations avec le pouvoir en place.
Pour se faire entendre, le Front national pour la Défense de la constitution qui regorge des partis politiques, les organisations de la société civile et activistes des droits de l’homme ont annoncé une manifestation le 20 juillet 2020.
Selon le fndc, cette manifestation à un seul objectif le « départ d’Alpha Condé du pouvoir ».
Actualité oblige,nos voisins du Mali sont depuis trois semaines maintenant dans une manifestation pour le départ du président Ibrahim Boubacar Keita du pouvoir. Ce pays a enregistré la mort de quatre personnes et des dizaines de blessés selon des sources sûres.
Comme un adage dit souvent que les causes produisent les mêmes effets, il ne sera pas exagérer de dire que le syndrome malien va contaminé la Guinée.
Attendons de voir.
Daouda Yansané