Il fallait s’y attendre. Les contradictions étaient de tailles,  les positions aussi tranchées.

En visioconférence  ce lundi, les 16 Présidents de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont  pris des décisions suivantes : 31 députés issus du parti politique du Président Ibrahima Boubacar Kéita doivent démissionnés, la Cour Constitutionnelle doit être recomposée, un gouvernement  d’union nationale composé de pouvoir et opposition doit être formé et un montant sera dégagé pour les familles des  11 personnes tuées et des blessés  lors des mouvements de contestations. Ce sont ces quatre décisions qui ont prises par les chefs d’Etat de la CEDEAO pour une sortie de crise.

En outre, les 16 Présidents de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont menacé de sanctions toute personne qui entraverait la sortie de crise au Mali.

Seulement voilà, ces propositions n’enchantent guerre l’opposition malienne, regroupé autour de l’imam  Mahmoud Dicko. Le mouvement du 5 juin a affirmé ce lundi qu’elle n’est  demandeur, ni preneur.  Ce n’est pas tout car l’opposition affirme qu’elle ne participera pas au gouvernement d’union nationale  recommandé par les 16 Présidents de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Les lignes n’ont  donc pas bougé. Les  16 Présidents de la CEDEAO n’ont pas franchi le Rubicon, pardon la ligne rouge, qui n’est autre que le départ du Président IBK du pouvoir.

L’opposition et l’imam Dicko ne jurent eux aussi  que par le départ du Président Ibrahima Boubacar Kéita du pouvoir.

Comme pour dire qu’entre les Présidents de la CEDEAO et l’opposition malienne, c’est je t’aime, moi, non plus.

Aux dernières nouvelles, l’opposition compte manifester le 3 août prochain

Mohamed SOUMAH