Animé d’un esprit de voir l’Afrique au même niveau de développement et d’appréhension de la démocratie et ses principes que les autres continents, le jeune magistrat au tribunal de première instance de Kaloum, Mohamed Diawara ne cesse pas d’apporter sa contribution à ses frères vivant en Guinée, en Afrique et ailleurs.

Malgré son calendrier chargé comme tout fonctionnaire digne de ce nom, il s’efforce à tout moment d’écrire quelques lignes et mettre à la disposition du grand public.

Sur son compte facebook, le juge a expliqué l’obligation de l’Etat à protéger ses citoyens, mais aussi le devoir impérieux du citoyen de respecter l’Etat et de se conformer aux lois.

Lisez…

« Seul les Etats africains ont le devoir de protéger leurs citoyens c’est pourquoi, restaurer la paix et la sécurité dans la sous région est une responsabilité qui n’est dévolue qu’à l’Afrique.

En la matière, chaque Etat, à travers ses services compétents, doit user de tous les moyens légaux pour assurer la sécurité de ses citoyens sans aucune distinction et ce, en s’inscrivant en droite ligne de l’esprit des accords établis.

Je précise qu’autant l’Etat a l’obligation de protéger ses citoyens, autant chaque citoyen, a le devoir absolu de se soumettre aux dispositions réglementaires et sécuritaires prises par les autorités de la place. Ni les instances téléguidées, ni les coordinations régionales, encore moins les confessions religieuses ne doivent s’y opposer au risque de mettre la vie de la nation en danger.

Il est vrai qu’à un moment de son histoire et/ou à une période hautement sensible, aucun pays au monde n’est en marge des échauffourées. Il revient donc en ce moment décisif, à chaque citoyen de faire preuve de responsabilité, de retenu et de patriotisme, en vue de préserver la paix sans laquelle nous ne saurons vivre ensemble. Chaque citoyen où qu’il soit, doit jalousement préserver la dignité, l’intérêt et l’honneur de sa patrie, répandre une image attrayante à travers des déclarations courtoises à l’égard des autorités publiques qui, en revanche doivent tout faire pour mériter la confiance placée en elles, sauf que, certaines personnes se frayant tout seul, un chemin d’avenir pour leur intérêt égoïste, ne cesse de saper nos valeurs ancestrales, le socle de la paix, la quiétude et la cohésion sociale. Du coup, la haine et le mépris ont fini par s’installer dans le cœur de bon nombre de personnes qui, en réalité devaient vivre en harmonie avec les autres. Pourquoi ne pas s’unir pour le bonheur et l’intérêt majeur du dividende démographique qui se cherche le jour le jour ? Pourquoi prêter le flanc aux personnes mal intentionnées pour détruire nos acquis ancestraux ? Franchement parlant, s’il en demeure ainsi, il serait vraiment regrettable pour notre génération de n’avoir pas vécu le temps des ancêtres où le travail, la paix, la justice, la fraternité dans son sens réel, l’unité et la solidarité furent au menu des débats, sous l’arbre à palabre.

Je termine en rappelant que c’est au prix du respect de nos lois, accords et conventions que nos aspirations communes à assurer notre avenir, à renforcer notre unité, notre solidarité, notre indépendance politique et économique, la culture des droits de l’homme, de liberté, la culture de la paix, de la citoyenneté, de la démocratie et celle judiciaire deviendront une réalité.

À bon entendeur salut! », a conclu le juge Mohamed Diawara.

Une synthèse de Daouda Yansané, journaliste

spécialiste des questions juridiques et judiciaires

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