Le Président Alpha Condé a-t-il un Plan B pour déjouer toutes les pronostics afin de se jouer de ses adversaires politiques les plus coriaces et sauvegarder ses intérêts à l’avenir ? C’est la question qui alimente les débats en Guinée, mais aussi à l’étranger en ce mois d’Août qui tire à sa fin.
Pour rappel, le 5 Août dernier devant ses militants, membres du gouvernement et hauts cadres de l’administration publique, visiblement acquis à sa cause pour qu’il brigue un troisième mandat à la tête de la Guinée, Alpha Condé avait répondu en ces termes : « je prends acte ».
Selon certaines indiscrétions, le chef de l’Etat guinéen qui cherche une porte de sortie honorable, se fixe pour objectif de surprendre tout le monde. En choisissant une autre personne qui sera le candidat du parti à la présidentielle du 18 octobre prochain.
Seulement voilà, comme le disait Ibrahima ABE Sylla dans une émission de grande écoute en langue nationale Sosso, ceux qui sont derrière Alpha Condé se sont tous disqualifiés en déclarant « qu’ils sont tous inutiles et incapables de diriger la Guinée, que seul Alpha Condé pourra le faire, alors que nous sommes plusieurs millions de guinéens ».
A propos, le Président Alpha Condé, a un premier et indispensable besoin, selon les indiscrétions. C’est d’en finir avec ses adversaires les plus coriaces que sont Cellou Dalein Diallo de l’UFDG et Sidya Touré de l’UFR. Mais les mêmes sources indiquent que le Plan B du chef de l’Etat aurait échoué et pour cause. A partir du moment où ses partisans et l’ensemble des Ministres et cadres de l’Etat ont déclaré qu’il n y a pas d’alternative, c’est Alpha Condé seul qui pourra sortir la Guinée de l’ornière et personne d’autres, choisir un autre candidat à la dernière minute, sera considéré comme une politique politicienne au goût inachevé dont la communauté internationale, trop regardante sur le processus électoral guinéen ne laissera pas passer.
Qu’à cela ne tienne, la marge de manouvre du Président Alpha Condé reste étroite, puisque son Premier Ministre, qui ne fume plus le calumet de la paix avec lui a quitté Conakry depuis une semaine pour les Etats-Unis, au moment où les rumeurs les plus folles courent sur un désaccord profond entre les deux têtes de l’exécutif guinéen.
Aux dernières nouvelles, la Commission électorale nationale indépendante a déclaré la semaine dernière qu’elle ne communiquera pas sur le processus électoral jusqu’à ce que les trois experts dépêchés à Conakry par la CEDEAO pour travailler sur le fichier électoral terminent leur travail.
Quand au dépôt des candidatures, le processus est ouvert jusqu’au 8 septembre prochain.
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Mohamed SOUMAH