Le moins que l’on puisse dire, c’est que les forces de défense et de sécurité se sont particulièrement illustrées dans la sous-préfecture de Tanènè où les sages des quatre régions naturelles du pays, ont été humiliés, parce qu’ils ne veulent pas d’un troisième mandat pour Alpha Condé.
El hadj Sékouna Soumah, puisqu’il s’agit de lui visiblement écœuré, a soutenu mordicus qu’il fera tout ce qui est de son pouvoir, pour ne pas que Alpha Condé brigue un troisième mandat. Cette menace à peine voilée, dans un pays profondément divisé par la politique politicienne instaurée par le Président alpha Condé ces dix dernières années, inquiète au plus haut niveau de l’Etat.
Des émissaires composés de Ministres, hauts cadres de l’administration, ressortissants de la Basse-Guinée, comme Malick Sankhon, le très controversé Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, ou encore Aboubacar Makhissa Camara, Directeur national des impôts, avec beaucoup d’argent auraient débarqués, selon nos informations à Tanènè pour prendre langue avec le Kountigui de la Basse Guinée. Selon la même source, le Kountigui de la Basse Guinée, qui a soutenu ces dernières années, le chef de l’Etat guinéen, a dit aux émissaires, comme l’écrivain Italien Carlo Coldoni je cite que : « la reconnaissance est l’aimant des bons cœurs’’.
Par cette démarche, tout porte à croire que le Président Alpha Condé s’est tiré une balle dans le pied, en faisant fi de cette sagesse arabe qui enseigne : « Dans une contestation, ne te laisse pas gagner par la colère, elle te livrera désarmé à l’ennemi ».
Pour le dire en un mot comme en mille, le le Kountigui de la Basse Guinée, El hadj Sékouna Soumah, n’a pas utilisé la langue de bois face à ce qu’il qualifie désormais, comme une « humiliation de sa vie ». Devant témoin, le Kountigui de la Basse Guinée a promis de se battre jusqu’à la dernière énergie, pour que Alpha Condé ne s’éternise au pouvoir. L’appel n’a donc pas été entendu.
Comme disait Albert Memmi, une figure de la pensée anticoloniale francophone , « notre vie est une constante négociation entre le rationnel, l’imaginaire et nos émotions. ».
Ousmane CISSE