Des échauffourées ont éclaté en début de la soirée de lundi, 7 septembre 2020, dans la commune urbaine de Boké. Des jeunes en colère sont actuellement (22 heures 40) dans les rues pour ériger des barricades en signe de protestation contre la mort d’un élève. Ce jeune, connu sous le sobriquet de « Petit Barry », a succombé suite une sévère bastonnade que lui a été infligée par des agents de sécurité venus du commissariat central de police de Boké, a appris le correspondant de Guineematin.om dans cette préfecture minière.
Selon nos informations, tout a commencé dans la nuit du samedi au dimanche, 6 septembre 2020, lorsque des agents de police ont effectué une descente musclée dans un endroit très prisé par les jeunes de Boké. Et, à la vue des policiers, ceux qui occupaient cet endroit ont immédiatement pris la poudre d’escampette pour éviter d’être arrêtés. Ils ont été pourchassés par les agents qui ont fini par mettre la main sur « Petit Barry », un jeune élève qui est domicilié à 400 bâtiments, un secteur du quartier 400 Yomboya. Malheureusement, au lieu de conduire tranquillement « Petit Barry » à leur poste (comme le recommande la loi en de pareils cas), les agents ont déversé sans retenu leur rage sur ce jeune collégien. Ils l’ont bastonné si sévèrement qu’il a fini par agoniser.
La victime a passé la journée de dimanche dans un état très critique. Et, ayant constaté la dégradation très avancée de la santé de leur enfant, la famille de « Petit Barry » a jugé utile de l’évacuer sur Conakry pour des soins plus appropirés. Malheureusement, « Petit Barry » a finalement succombé à ses blessures. Il est mort dans la matinée de ce lundi. Et, la nouvelle de la mort de ce jeune –qui a fait le BEPC cette année- qui a poussé les jeunes de la commune urbaine de Boké à descendre ce soir dans la rue pour ériger des baricades.
Actuellement (22 heures 40’), la tension est encore vive dans la cité minière. La circulation est paralysée dans le centre-ville ; et, l’accès à la ville (l’entrée) est quasiment bloqué par les jeunes qui règnent en maitres sur les lieux. Des équipes mixtes de policiers et de gendarmes sont postées dans tous les grands carrefours de la ville. D’autres font la patrouille le long des routes, mais ils (les forces de l’ordre) n’ont toujours pas réussi à libérer la chaussée et rétablir la circulation.
A suivre !
Source: Guineematin