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Médecine : les pionniers  et icônes de la Guinée célébrés…

L’écrivain Italien, Carlo Coldoni disait je cite : « La reconnaissance est l’aimant des bons cœurs« . C’est certainement en partant de cette assertion que l’ONG « La Tabala » a lancé l’initiative qui consiste à récompenser les acteurs pionniers et icônes du système de santé de la Guinée.  Ce, de la période des indépendances à nos jours.

Pour  la cérémonie de reconnaissance aux pionniers et icônes du système de santé et encouragement des professionnels de  santé impliqués dans la lutte contre la Covid-19, des anciens Ministres, Medecins,  familles d’anciens médecins, représentant  d’institutions onusiennes, partenaires techniques et financiers, ont  rehaussé de leur présence à la cérémonie au jardin du  2 octobre.

Le Président de l’ONG « La Tabala, Dr Abdoulaye Kaba, a déclaré pour la circonstance que l’ONG, la Tabala, se fixe pour objectif de faire la promotion, la prévention, la prise en charge dans le domaine de la santé. Mais aussi et surtout de magnifier  ceux qui ont servis avec fierté et  honneur, les guinéens qui ont consacré leur vie à soulager la souffrance des autres.

Pour l’occasion, plusieurs Médecins, de renommée internationale ont pris la parole. C’est le cas du Professeur Amara Cissé, qui a cité Hippocrate, qui affirmait que l’expérience reste la seule connaissance pour l’homme.

Toutefois, le Professeur CISSE, bien que d’accord avec Hippocrate qui  affirmait que la santé, c’est à la fois une science, un art et une philosophe, a regretté que dans le domaine de la santé, les problèmes sont restés les mêmes. Ce, depuis l’indépendance de la Guinée en 1958. Citant le même auteur, Professeur CISSE a estimé que  si l’expérience est la seule connaissance, la pratique du métier doit se faire dans les conditions optimales. Mais en Guinée, les problèmes demeurent:  la précarité du personnel soignant, la qualification du personnel, des personnes qui se livrent à la pratique illégale du métier,  l’inadéquation des infrastructures et du matériel de travail. En attendant de régler  ces problèmes, le neurologie estime qu’il est important d’encourager ceux qui ont consacré leur vie à soulager la souffrance des autres.

Mais le témoignage qui a plus séduit dans la salle, c’est bien celui du Fondateur de la Faculté de Médecine de l’Université  Gamal Abdel Nasser de Conakry, Professeur Mamadou Caba Bah. Du haut de ses 93 ans, le Pr Caba Bah a salué les sages femmes et infirmières, sans lesquelles, il n y aura pas de santé.  » Au début de l’indépendance de la Guinée,  nous étions cinq ou six médecins seulement pour tout le pays. Nous avons travaillé dans les conditions difficiles. Mais, je regrette que les guinéens  ne donne le nom des écoles, universités, centre de santé et hôpitaux qu’aux étrangers et aux colons,  alors que ceux qui ont trimé, souffert pour faire de l’école et la médecine guinéenne, ce qu’elles sont, ne sont pas récompensés. Il faut faire confiance aux guinéens », a t-il déclaré.

Il a demandé en fin de aux guinéens de garder l’éthique au centre de toutes les actions.

La remise des satisfecit aux icônes décédés, ceux qui sont à la retraite ou encore dans la vie active, a mis fin à la cérémonie.

Almamy Kalla CONTE

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