La rumeur qui courait depuis plusieurs jours est devenue une réalité. Pour gagner la présidentielle du 18 octobre, le chef de l’Etat guinéen ne lésine pas sur les moyens.
La fermeture des frontières guinéennes avec les voisins les plus coriaces que sont la Guinée Bissau et le Sénégal, qui ne sont pas pour un troisième mandat pour Alpha Condé et qui soutiennent ouvertement l’adversaire Cellou Dalein Diallo est devenue une réalité. A en croire aux informations qui parviennent à notre rédaction en provenance des commerçants au poste-frontière de Sambaïlo et de toutes les entrées au niveau des deux pays cités plus hauts, le passage est bouclé par les forces de défense et de sécurité déployé par le Président Alpha Condé.
A propos, il faut dire que la sortie du Pésident bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, condamnant un troisième mandat dans l’espace CEDEAO et sa sortie dans le journal panafricain, Jeune Afrique annonçant son soutien à Cellou Dalein Diallo à la présidentielle et les menaces de ce dernier -qui compte de nombreux soutiens au Sénégal- contre le pouvoir pourraient être entre autres la cause de cette fermeture
Les militaires placés là, parlent de l’ordre qu’ils auraient reçu de leurs supérieurs hiérarchiques, pas plus.
A Conakry, le Ministre de la Sécurité, Albert Damantang Camara, n’a pas encore commentée la décision. Mais il y a des signes qui ne trompent pas.
Entre Alpha Condé de la Guinée, Macky Sall du Sénégal et Umaro Sissoco Embalo de Bissau, la notion de démocratie est à géométrie variable chez les trois chefs d’Etats.
Il reste maintenant à savoir si cette fermeture des frontières avec ses voisins va régler le problème du Président Alpha Condé, qui ne jure que par un troisième mandat à la tête de la Guinée.
En tout état de cause, les clauses des relations de bons voisinages entre les pays de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, qui portent sur la circulation des personnes et de leurs marchandises sont foulées au pied par le chef de l’Etat guinéen.
Ousmane CISSE