La semaine dernière, le chef de l’Etat guinéen, candidat à un troisième mandat a décidé d’abandonner le palais Sekhoutouréah, pour sortir lui aussi en campagne comme ses adversaires dans le pays profond. Cette sortie du chef de l’Etat guinéen est accompagnée de discours de haines, de violences, de promesses fallacieuses et surtout de poses de premières pierres à n’en pas finir. Des édifices qui n’ont jamais vu le jour par le passé.
La sortie du Président Alpha Condé du palais Sékhoutouréya n’est pas un fait anodin. Le chef de l’Etat guinéen s’est rendu finalement à l’évidence. Beaucoup d’argent sortis des caisses du contribuable guinéen pour rien. La campagne du RPG ne dit plus rien aux guinéens. Le Président CONDE se rend compte qu’il n’y a de campagne nulle part pour son parti dans le pays. D’où cette sortie du palais avec des injures à l’endroit de ses adversaires qu’il qualifie de « chiens », de fonctionnaires, de voleurs qui ont mis le pays en retard, et tout, sans en apporté de preuves de leur implication dans la faillite du pays. Mieux depuis dix ans, il n’a réalisé aucun audit pour prouver.
Dans sa campagne électorale, au lieu que le chef de l’Etat qui brigue un troisième mandat ne fasse son bilan devant les populations rencontrées, Alpha Condé se livre à une diatribe violente. A Coyah, il demande aux populations de ne pas voter pour Me Abdoul Kabèlè Camara, à Kindia, il demande aux populations de ne pas voter pour Ibrahima Abé Sylla Sylla, au risque de voter pour Cellou Dalein Diallo.
En région forestière, pas de bilan également. Alpha Condé parle d’anciens Ministres et d’anciens Premiers Ministres, à ne pas voter pour tel, sans apporter de preuves qu’il est le meilleur candidat après dix ans de pouvoir.
Et comme si cette violence verbale ne suffisait à l’endroit de ses adversaires politiques, il a donné des instructions fermes dimanche pour empêcher Cellou Dalien Diallo de faire sa campagne à Kankan. Comme si cette ville hospitalière était sa chasse gardée.
Signe que le Président Alpha Condé a paniqué et semble avoir coupé le pont avec la sérénité.
Ousmane CISSE