Les diplomates accrédités en Guinée chez le ministre des AE : Mamadi Touré donne des explications sur le processus électoral
Comme annoncé dans l’un de nos précédents articles, le ministre des Affaires Etrangères en compagnie des ses homologues de la sécurité et de la justice a rencontré, ce jeudi 22 octobre 2020, les ambassadeurs et diplomates accrédités en Guinée.
Après des heures de rencontre à huit clos, le ministre Mamadi Touré a dit que c’est dans le cadre d’une consultation périodique que ces diplomates sont venus lui rencontrer.
« Il y a eu une auto-proclamation d’un candidat, ce qui est à l’origine de toute cette violence que nous connaissons aujourd’hui. Il ne faut pas se voiler la face. Après sa déclaration, il a fait comprendre à ses militants qu’il était gagnant alors que nous attendions la fin du dépouillement des résultats du scrutin. Il ne faut pas chercher très loin. C’est la source de la violence que nous connaissons aujourd’hui.
C’est très inquiétant parce qu’on a vu des vidéos dans lesquelles on a entendu des manifestants dire qu’on doit leur donner des armes. Il y en a même qui ont parlé d’intifada. Ce qui est très grave et ça doit être pris très au sérieux et placé dans le contexte du terrorisme dans la sous-région », a expliqué aux diplomates.
Après avoir fait le point sur processus électoral en cours, le ministre a rassuré que le gouvernement continuera a assuré la sécurité des guinéens. « Le Gouvernement continuera à attendre les résultats. Entretemps, il faut assurer la sécurité des guinéens et du territoire. On a mis en garde et on a pris à témoin la communauté internationale sur les appels à la violence. Ce qui est paradoxal, c’est qu’au même moment où monsieur Cellou Dalein appelle à la violence, ses représentants sont à toutes les étapes du processus électoral. Nous avons appris aussi l’existence d’un logiciel tombé du ciel et qui à la capacité d’avoir accès à tous les bureaux de vote même dans les villages les plus reculés, je ne sais pas avec quel réseau et qui fait remonter les informations. Ce qui est aussi très grave. Ça peut être passible de poursuites judiciaires », a conclu le patron de la diplomatie guinéenne.
Daouda Yansané
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