Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) principale formation politique de l’opposition, a déposé un recours auprès de la Cour Constitutionnelle, le dimanche dernier. Dans ce recours, ce parti politique demande l’annulation des bureaux de vote de la région de Kankan et toutes ses préfectures ( Mandiana, Siguiri, Kouroussa et Kérouané ).
Ce lundi, des acteurs sociopolitiques se sont exprimés sur cette actualité.
Dans un recours déposé à la Cour Constitutionnelle, la plus haute institution juridique du pays, il demande l’annulation des votes de la région de Kankan, à savoir, les Préfectures de Kankan,. Pour Mohamed I Keita, coordinateur régional de la Coalition Démocratique pour le Changement dans la Continuité (CODECC), Cellou cherche à décrédibiliser cette élection présidentielle: « Cellou cherche à causer du tort à la démocratie. Le scrutin a été apprécié par les observateurs nationaux et internationaux. Il s’est déroulé dans un cadre de sérénité et de paix. Il n’y a pas eu de violence. Dans les différents bureaux de vote à Kankan, tous les candidats étaient représentés, et les délégués n’ont été victime d’aucune violence, de quelque nature que ce soit. Donc, vouloir demander d’annuler les votes de la région de Kankan, c’est pour causer du tort aux électeurs, mais à la démocratie ».
Antoine Dogbo Guilavogui, secrétaire fédéral de l’UFDG à Kankan pense que son candidat Cellou Dalein Diallo est dans ses raisons de faire une telle demande: « Cellou est dans ses raisons, il était en route pour la Haute-Guinée, il devrait faire toutes les préfectures de la région, mais on lui a empêché. Alors, vous voulez qu’ont disent quoi dans ses lieux. Pour lui, il y’a pas eu d’élection, il y’a eu un bourrage. Dans un pays où une campagne doit être organisée pour les candidats, on l’empêche de venir à Kankan, es-ce vous pensez que ces élections peuvent être crédibles dans ce lieu »
Pour Dr Lounceny Chérif, président du conseil régional des organisations de la société civile de Kankan, il n’appartient pas à un leader politique de demander l’annulation des votes d’une circonscription électorale: « Le scrutin a été apprécié par les observateurs nationaux et internationaux. Il s’est déroulé dans un cadre de sérénité et de paix, il n’y a pas eu de violence. Dans les différents bureaux de vote à Kankan, tous les candidats étaient représentés, et les délégués n’ont été victime d’aucune violence de quelque nature que ce soit. Donc, vouloir demander d’annuler les votes de la région de Kankan, c’est pour causer du tort aux électeurs, mais aussi à la démocratie ».
Désormais, tous les yeux sont rivés sur la Cour Constitutionnelle qui doit trancher sur ce contentieux électoral dans les prochains jours.
Moussa Moise