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Alhassane Ouattara est disponible pour discuter de son troisième mandat…

Le Président Ivoirien s’est finalement rendu à l’évidence. Le troisième mandat qu’il a brigué  avec des dizaines de morts (85 personnes tuées) et des blessés, bilan officiel et plus de 100 morts, selon l’opposition constitue une pomme de discorde entre lui et une majorité écrasante des ivoiriens qui ne sont pas d’accord avec lui.

Mais l’ancien Directeur Général du FMI a fini par comprendre comme le philosophe que « la paix nourrit et le désordre consume ». Juste après la déclaration de sa victoire par la Cour Constitutionnelle, Alhassane Ouattara a appelé l’opposition au dialogue. Liant l’acte à la parole, il a rencontré le chef de file de l’opposition, Henry Konan Bédié avec qui, il a eu 45 minutes d’entretien. Pour une sortie honorable de la crise.

Pour briser la glace voulue par les deux personnalités au  premier plan de la scène politique ivoirienne, l’opposition dirigée par Henry Konan Bédié et le camp présidentiel seront autour de la table ce vendredi  pour parler de la Cote d’Ivoire, ce beau pays et ce bien commun qui n’appartient ni au Président Ouattara, ni à l’opposition.

En Guinée, évidemment, l’évolution de la situation et la décrispation de la crise ivoirienne sont bien scrutées. Et ils sont nombreux les guinéens qui soutiennent que le troisième mandat en Cote a eu les mêmes conséquences que le troisième mandat en Guinée avec des morts, des blessés et destruction de biens publics et privés à la clef.

Dans l’imagination populaire guinéenne, la situation en Guinée et en Cote d’ivoire sont identiques.

La Guinée est aussi  ce bien commun qui n’appartient ni au Président Alpha Condé, ni à l’opposition. L’alternance politique doit être une réalité en Guinée, même si les Présidents Sékou Touré et Lansana Conté, sont tous morts au pouvoir, comme l’affirme à chaque occasion, le Président Alpha Condé.

Même si les intérêts égoïstes sont aussi  en jeu en Guinée, notamment avec la gestion des affaires et des régies financières  de l’Etat  par une seule  communauté qui  ne voudrait pas descendre de son piédestal pour  perdre les intérêts juteux.

François Hollande dans les leçons du pouvoir, affirmait que « le chef de l’État doit trancher. Car il ne peut être suspecté de protéger, de couvrir ou de favoriser ». Mais à n’en pas douter, cela se passe dans un pays normal.

En tout état de cause, avec la fracture sociale et la division ethnique qui ont fini par déchiré la Guinée, puisque  sous le magistère du Président Alpha Condé, l’on ne  parle plus en guinéen, mais en Sossso, peulh, maninka et en  forestier, la raison doit prendre le dessus sur les  intérêts égoïstes et communautaire. Juste un point de vue.

Mohamed SOUMAH