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Affaire des 51 millions d’euros du contribuable guinéen : la justice se  fait toujours attendre !!!

Pratiquement depuis trois mois, une affaire de détournement portant sur 51 millions d’euros a défrayé la chronique au niveau de  l’Autorité de régulation des Postes et Télécommunication.

Le Tribunal de Première Instance de Kaloum s’est saisie du dossier. Deux cadres du département en charge des télécommunications furent convoqués et interrogés au moins une fois par la justice.

Mais depuis, plus rien. Les guinéens attendent toujours de connaitre la destination des 51 millions d’euros qui n’est autre que leur argent. Mais à l’image des autres détournements de deniers publics qui éclaboussent depuis dix ans  le régime du Président Alpha Condé, tout porte à croire que la vérité ne sera jamais connue dans ce dossier de détournement de trop.

Mais curieusement, une autre affaire portant sur 200 milliards GNF défraie la chronique de certains Media, mais à sens unique. Il s’agit de  200  milliards GNF, environs 20 millions au niveau du Ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.  Ce qui  n’est pas comparables aux 51 millions d’euros disparus dans les caisses du secteur des télécommunications.

Heureusement que les deux dossiers (affaire des 51 millions d’euros et des 200 milliards  GNF, 20 millions d’euros environs) sont tous pendants devant le Tribunal de Première Instance de Kaloum.

Avec un montant cumulé de plus de 70 millions d’euros dans les deux affaires, dans un pays où les habitants mangent à peine une fois par jour,  la justice devrait situer les responsabilités pour  faire la lumière sur tous les  cas de détournement de deniers publics ces derniers temps.

En tout cas, le Président Alpha Condé dans tous ses discours, parlent d’anciens Ministres et Premiers Ministres qui auraient mis  le pays en retard en piquant dans les caisses de l’Etat à travers des détournements de deniers publics. Tout en tenant la ferme promesse d’assainir les finances publiques et de montrer que son opposition est une opposition par défaut.

Mais puisque  les anciens Ministres et Premiers Ministres ne sont plus aux affaires, plus de deux décennies  pour certains et plus d’une décennie pour  d’autres, il ne sera pas exagérer de demander au régime de balayer d’abord devant sa propre porte. Pour permettre aux citoyens de connaitre les cas qui datent de moins de dix ans. Cela, permettra à l’opinion nationale et internationale de prendre le gouvernement au sérieux, quand à sa volonté de lutter efficacement contre la corruption et le détournement des deniers publics. Dans ces conditions, des anciens Ministres et Premiers Ministres, qui seront interpellés seront jugés avec le cœur net. En tout cas, le combat contre la corruption doit redonner confiance aux guinéens pour la  moralisation de la gestion de la chose publique.
A  moins que ça ne soit de la politique politicienne. Mais ça, c’est un autre débat.

 

Ousmane CISSE