Nous l’avions annoncé, l’avocat de la ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Zenab Dramé, accusée  de  détournement de plus de 200 milliards de francs guinéens, était devant la presse ce mardi 8 décembre 2020.

Me Dinah Sampil a déclaré que sa cliente ne se reproche de rien dans cette affaire. Selon lui, la preuve appartient à l’accusateur devant le juge.

« C’est à l’accusateur d’apporter les preuves de l’accusation, ce n’est pas à l’accusé, parce qu’il est présumé innocent. J’ose croire, jusqu’à preuve du contraire, que les journalistes qui ont fait ces révélations, ne sont pas partis de rien, du néant; qu’ils ne sont pas partis de leur propre intention de nuire, qu’ils ont de preuves qu’ils doivent fournir pour accabler la personne indiquée. Alors, s’il faut dire que c’est à madame Zenab Dramé d’apporter des preuves, mais on ne les trouvera pas », a-t-il déclaré.

A en croire l’avocat, la plainte de son client n’est pas orientée contre toute la presse, mais plutôt contre des journalistes cités. « Ce n’est pas contre la presse, je tiens à le préciser, c’est contre des journalistes nommément cités ».

Avant de conclure ses propos, l’avocat a dit que l’ADF « l’Agence française de développement » aurait démenti qu’aucun franc venant de lui n’a été détourné.

« Ce n’est pas pour juger, mais pour que l’opinion sache que madame la ministre ne se reproche de rien et que son silence n’était que humain parce qu’elle pensait qu’avec l’exigence des preuves que réclame presque l’opinion dans son entièreté, aurait emmené les auteurs de ces articles à prendre conscience et faire amende honorable.  Mais puisqu’ils persistent dans leurs affirmations, il était donc normal qu’elle prenne à informer l’opinion nationale sur le contraire de ce qui s’affirme jusque-là et dire à l’opinion qu’elle ne restera pas les bras croisés, qu’elle va entreprendre une action en justice pour se faire laver de l’affront », a-t-il insisté

Alkhaly Condé pour guineelive.com