La Guinée bordée par l’océan atlantique sur plus de 300 km n’est pas riche que par ses ressources halieutiques, forestières, agricoles et autres, mais aussi par ses richesses minières, notamment l’or, le diamant, la bauxite, notamment. Mais ces richesses ne profitent point aux populations guinéennes et semblent avoir pris une destination plus clémente, mais non connue par les guinéens.
Rien que dans la préfecture de Boké, préfecture natale du chef de l’Etat guinéen qui brigue un troisième mandat, une quinzaine de société minière évoluent dans la zone. La région a même été érigée en « zone économique spéciale » par le régime Alpha Condé. Avec la quinzaine de société minières, les guinéens ignorent presque de tout ou presque des contrats réelles ou supposés.
Entre les fonds générés par l’exploitation minière, la gestion des fonds, la réalité du terrain et la misère qui rythme la vie des populations de Boké en particulier et de celle de la Guinée en générale, il y a une distance océanique. Au point que le Fonds Monétaire International(FMI) s’en est inquiété récemment dans un rapport. Pou, rien d’autres. Pour le dire en un mot comme en mille, les guinéens ne voient que du noire dans leur vie quotidienne. Le développement des localités minières et par ricochet du pays tout entier attend encore. Selon certaines indiscrétions, tout porte à croire que la mafia a pris le pays en otage. Les rivières, lacs d’eau, champs agricoles, les cultures de plantations et de rentes, la pollution de l’environnement, sont le lot quotidien des populations des localités minières.
Face à cette situation peu reluisante, les partenaires financiers de la Guinée sont inquiets. Seulement voilà, ces inquiétudes ont peu de chance de tomber dans de bonnes oreilles. La force du mal qui règne en Guinée des décennies durant ne tolère aucune opposition à son mode de vie basé sur la corruption matérielle, notamment les richesses minières, la dénonciation de ses dérapages et de sa façon de faire qui repose simplement sur le tribalisme, la ségrégation, le favoritisme, le népotisme et le communautarisme, excusez du peu, la liste est longue.
C’est dans ce climat de corruption généralisée en Guinée, que le Président Alpha Condé prête serment pour un troisième mandat à la tête du pays.
Il est donc à se demander, à quoi les guinéens s’attendront pour les années à venir.
Mohamed SOUMAH