Foniké Mengué, de son vrai nom Oumar Sylla est en détention depuis fin septembre a entamé une grève de la faim il y a plusieurs jours. Le cas de Réné Bamba étant encore dans toutes les tetes, la mobilisation ne faiblit pas. Elle a même pris une dimension mondiale pour la libération de ce que les organisations de défense des droits de l’homme appelle » des détenus politiques en Guinée » . C’est le cas de l’activiste de la société civile et responsable de la mobilisation au front national pour la défense de la constitution.
Amnesty international, l’ONG international de défense des droits de l’homme a lancé à cet effet une campagne intitulée « Guinée. Demandez aux autorités de libérer Oumar Sylla ».
https://www.amnesty.org/fr/
Amnesty International estime que Foniké Mengué « a été arbitrairement arrêté le 29 septembre et faussement accusé de « participation à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public. Plus loin, Amnesty précise que « les policiers ont refusé de le laisser contacter ses avocats pendant sa détention au siège de la Direction centrale de la police judiciaire. »
Pour ne pas revivre la chose, le cas Roger Bamba qui est désormais un précédent en Guinée, Amnesty international lance cet appel : « Joignez-vous à nos membres et sympathisant·e·s pour demander la libération immédiate et sans condition d’Oumar Sylla. Écrivez un courriel aux autorités guinéennes pour exiger le respect de la liberté d’expression. »
Pour rappel, lors de son deuxième procès au mois d’aout dernier, l’activiste de la société avait déclaré devant le juge à la barre je cite: « Ma présence ici, c’est parce que je suis opposé à la volonté d’Alpha Condé de faire de la Guinée un royaume. Ça, le procureur le sait, la Guinée le sait et toute l’Afrique le sait également. Ce procès, pour moi, est un bâillonnement des voix dissidentes contre le 3ème mandat. Les guinéens nous suivent, les guinéens savent que nous menons un combat noble. Les guinéens savent que le projet de 3ème mandat n’est pas bon pour eux et même pour le procureur qui est en face de moi. Les guinéens savent que ce projet funeste, ce projet de 3ème mandat n’est pas bon pour eux. Et, c’est pourquoi nous, leaders du FNDC, sortons sans des gardes du corps alors que ceux qui le défendent n’osent pas le faire. Si je mourrais aujourd’hui, de ma tombe, je lutterai contre le 3ème mandat d’Alpha Condé. Je le dis parce que je suis menacé, ma famille est menacée. Ma femme, même lorsqu’elle part au marché, elle est suivie par des agents de renseignement. Même lorsqu’elle vient me rendre visite à la maison centrale, elle est filée par les agents de renseignement».
Almamy Kalla CONTE
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