Le moins que l’on puisse dire, c’est que le septennat issu du double scrutin controversé, mais aussi de la présidentielle du 18 octobre, tout aussi controversé, démarre sous des chapeaux de roues. Pour le dire en un mot comme en mille, les guinéens ne savent plus que faire et pour cause. Pratiquement depuis 2020, le pays ne travaille pas, la pandémie du coronavirus passe par là. Mais aussi, avec la politique politicienne, les maigres ressources du contribuable guinéen sont systématiquement pillées avec la corruption érigée en système de gestion au pays du Président Alpha Condé.
Il est surtout interdit aux journalistes d’en parler ou d’y enquêter au risque de se voir trimbaler en justice. Et pour ne rien arranger dans le pays, la formation du nouveau gouvernement sensé remettre le pays au travail qui doit être une formalité dans un pays normal est utilisé par Alpha Condé pour alimenter les débats dans le pays.
Secret de polichinelle, pratiquement depuis 2020, l’administration ne fonctionne presque pas. La quatrième République tant vantée et chantée avec le slogan » gouverner autrement » tarde aussi à se mettre en marche. Pour ne rien arranger, la paralysie des activités gouvernementales saute aux yeux avec le Conseil des Ministres qui ne se tient plus. Le développement de la Guinée doit donc attendre.
Toujours avec la politique politicienne dont il passe pour être le champion, Alpha Condé fait durer le suspens pour certainement aiguiser davantage les appétits de ceux qui veulent être Premier Ministre ou Ministre. Mais aussi, envoyer ses adversaires politiques les plus coriace dans la soupe.Dr Ousmane Kaba en est une parfaite illustration. Il fait parti des pourfendeurs les plus illustres de la gouvernance Alpha Condé qu’il a toujours qualifiée de catastrophique. Mais au cours de la présentation des vœux de nouvel de ses militants et sympathisants jeudi, 7 janvier dans les locaux de son université, le candidat malheureux à la présidentielle du 18 octobre et président du Parti des Démocrates pour l’Espoir a fait marche arrière et souhaite désormais travailler avec le Président Alpha Condé. Ce n’est pas tout puisque, l’ancien Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan voudrait occuper le poste de Premier ministre: « Moi, Premier ministre, il y aura des routes et de l’électricité en Guinée. Parce qu’il faut entrer dans le gouvernement pour travailler et pour aider le grand-frère, mais pas à n’importe quelle condition et ne pas faire n’importe quoi. Moi, je suis prêt à aider le professeur à améliorer la gestion du pays ». Soit.
En définitive, disons comme Jean-Marie Adiaffi que » l’intellectuel n’est rien s’il ne vit pas entièrement dévoué à la cause de son peuple, s’il n’est pas une part de ce peuple, rien qu’une part, une part embrasée, mais une part tout de même. Une part intégrée puisqu’au centre, mais une part sans privilège, sans honneur particulier. C’est cela être un intellectuel pour un peuple soumis, humilié, bafoué, exploité, asservi : se fondre au sein de son peuple au risque de s’y perdre ».
Almamy Kalla CONTE
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