Sur la distance de 135 km qui sépare la capitale Conakry de la capitale des agrumes Kindia, les transporteurs routiers affirment qu’il y a au moins six(6) barrages où sont postés à la fois l’armée, la police et la gendarmerie. A chaque barrage rapporte les mêmes sources, automobilistes et passagers sont obligés de débourser de l’argent pour raisons diverses, mais qui dépassent l’entendement. Pour le dire en un mot comme en mille, les automobilistes et citoyens parlent de rançon.
Pour ce qui est des automobilistes, même si tous les papiers sont au complet, les chauffeurs doivent donner aux éléments de l’armée, de la police et de la gendarmerie déployés tout au long du trajet entre 5000 et 10 000 GNF. Ce, à chaque barrage. Si fait que les automobilistes sont obligés de débloquer jusqu’à 50 000 GNF par voyage.
Quand aux citoyens, il faut obligatoirement avoir une carte d’identité sur soi. Au risque de donner aussi de l’argent. Là également, le montant varie entre 10 000 et 150 000 GNF. A propos, il faut dire que l’argent reste la règle au risque de se faire débarquer de la voiture.
Devant les barrages ainsi érigés, il faut dire que le spectacle est désolent avec les éléments des forces de défense et de sécurité qui se livrent à des pratiques peu catholiques : injures et propos déplacés, tout passe.
Les automobilistes de transport en commun sont montés au créneau pour dénoncer l’abus des forces de défense et de sécurité et parlent même de rançon sur la route de Kindia.
La question qui taraude désormais les esprits est de savoir où va l’argent ainsi rançonnée aux chauffeurs et citoyens ?
Qui aura donné des instructions pour que chauffeurs et citoyens soient soumis à cette corvée quotidienne face aux barrages ?
En attendant d’avoir la réponse à toutes ces questions et biens d’autres, il faut dire que le calvaire continu pour les usagers de la route.
Naby Camara