La pratique de l’excision est toujours d’actualité en Guinée. Selon la prévalence nationale sur les Mutilations génitales féminines fournies par l’enquête démographiques de santé en 2018, des statistiques indiquent que la Guinée occupe toujours la tête du peloton derrière la Somalie. Même si le pays a réalisé des progrès en passant de 97% à 95% de pratique des MGF/excision.
C’est pour inverser cette tendance que des partenaires comme « Global Media Compaign to End FGM » en collaboration avec l’Association des Journalistes Unis pour l’abandon des MGF/excision a initié une campagne de distribution d’un jeu de société dans les écoles pour la promotion de l’abandon des MGF/excision dans les familles.
Objectif, échanger avec des jeunes filles et garçons à travers des questions réponses afin de leur donner une bonne information, leur permettant d’appréhender les contours des MGF/excision.
La campagne a été lancée jeudi 21 janvier 2021 au Groupe Scolaire Saint-Joseph de Lambandji dans la commune de Ratoma pour donner aux jeunes filles et garçons, des informations crédibles sur la pratique.
Pour la circonstance, élèves (jeunes filles et garçons) et encadreurs ont suivi avec attention, l’exposé de Mme Mariame Bamba, Présidente de l’Association des Journalistes unis pour l’abandon et l’excision. Au nom de « Global Media Compaign to End FGM », Mme Condé, a indiqué que le taux de pratique de l’excision est à améliorer pour arriver à l’abandon définitif des MGF/excision par l’information et la sensibilisation. Tous les guinéens doivent s’impliquer pour que la nouvelle génération ne connaisse le même sort. Une jeune fille non excisée est complète, valeureuse, modèle, pure et brave, dira la conférencière.
Des lois existent pour réprimander la pratique, selon la Présidente de l’Association des Journalistes Unis pour l’abandon et l’excision. Ajoutant qu’il y a même des structures installées dans toues les préfectures du pays pour rechercher et traduire les auteurs de cette pratique devant les juridictions compétentes. C’est le cas de l’OPROGEM (office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs). Au besoin, elle a invité élèves et encadreurs à appeler gratuitement le numéro vert « 116 » pour alerter et dénoncer la pratique auprès des structures mandatées à cet effet.
Des cartes avec des messages forts sur la sensibilisation des jeunes filles et garçons ont été distribuées aux enfants. Si les jeunes filles sont informées très tôt, Mariame Bamba affirme qu’elles prendront leur disposition pour ne pas perpétuer cette pratique, connaissant les méfaits des MGF/excision.
Pour le Proviseur du Groupe Scolaire Saint-Joseph de Lambandji, Antoine Bagnansé, cette campagne de sensibilisation en milieu scolaire est venue au bon moment et pour cause. La société guinéenne malgré une baisse substantielle, n’a toujours pas abandonné la pratique des MGF/excision. Il promet que les cartes ainsi distribuées seront utilisées au cours des kermesses et journées culturelles de l’établissement. Au cours des études, notamment dans les disciplines comme Instruction civique, il recommande aux encadreurs d’en débattre.
Si la campagne est bien menée dira M. Bagnansé, ça permettra également aux jeunes filles et garçons de connaitre les conséquences sur la santé et prendre ainsi des dispositions pour qu’à l’avenir, les filles ne soient plus des victimes de cette pratique néfaste. Il a plaidé auprès du partenaire « Global Media Compaign to End FGM » pour l’intensification de cette campagne avec des messages destinés à un grand nombre d’élèves dans les établissements scolaires. Aux parents de préserver l’intégrité physique de leurs filles. Ne pas se fier aux traditions néfastes.
Dans les prochaines semaines, la campagne va se poursuivre dans certaines écoles des cinq communes de Conakry.
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