Politique : quand Mouctar Diallo sort de l’histoire par la petite porte !!!
Proche du cinéma, mais pas loin aussi de la politique politicienne, le Président Alpha Condé continue de servir les guinéens à petit morceaux par des Décrets et contre Décret, qui ne semblent pas avoir une incidence sur la vie et le quotidien des guinéens, qui triment nuit et jour à la recherche du pain.
Qu’à cela ne tienne, il est difficile de répondre par l’affirmative si le chef de l’Etat guinéen qui brigue un troisième mandat contesté aussi bien en Guinée qu’à l’étranger va se plier au dicta et autres exigences du nommé Mouctar Diallo.
Opportuniste devant l’éternel, pardon devant l’argent, peu importe le flacon pour Mouctar Diallo, pourvu que l’argent ivre. Celui qui a fait son entrée politique presque au même moment que Cellou Dalein Diallo, le Président de la principale formation politique de la Guinée, est champion dans presque tout. Suivez notre regard. Fervent critique, du capitaine Moussa Dadis Camara, qu’il a pourfendé au propre comme au figuré, à la mort du général Lansana Conté, Mouctar Diallo a été récupéré par le général Sékouba Konaté avec de l’argent. Lors de la présidentielle de 2010, il est allié de Cellou Dalein Diallo. Il sera élu député pour la première fois sous la bannière de l’UFDG, la formation politique de Cellou Diallo. Il était de tous les combats de rue contre le régime Condé qu’il qualifiait d’ethnique au profil de la seule communauté mandingue. Et quand Alpha Condé fut élu Président de la Guinée, il n’a pas porté de gan pour dénoncer les tares du régime, qui est selon le Président des Nouvelles Forces Démocratique champion en démagogie, en manipulation, en ethno stratégie, excusez du peu la liste des griefs de Mouctar contre Alpha Condé était longue. Mais ces critiques ne feront pas long feu, puisque il finira par ravaler ce qu’il avait « craché » sur le Président Alpha Condé, l’argent étant le maître du monde et de l’univers. Il retourna sa veste contre celui qui avait fait de lui un député. Contrairement à l’écrivain Italien, Carlo Caldoni, pour Mouctar « la reconnaissance n’est pas l’amant des bons cœurs ». Et c’est parti pour des attaques dirigées contre Cellou et son parti. Son combat était d’affaiblir le parti UFDG et son chef a tout prix.
Au Palais Sekhoutouréah, Mouctar Diallo avait promis au Président Alpha Condé qui n’attendait que ça qu’il est capable de déstabiliser le Fouta Djallon et les plans politiques de Cellou. Il sera alors nommer Ministre de la Jeunesse et de l’Emploi Jeune. Avec l’argent du contribuable guinéen que le Président Alpha Condé lui fournît à tout moment, il est monté au créneau pour faire la promotion du troisième mandat. Pour le dire en un mot comme en mille, il est allé faire du m’a tu vu sous forme de tournée dans les préfectures du Fouta Djallon. Avec des Media acquis à sa cause, le reste est connu avec les réseaux sociaux qui montraient des puissances et autres prouesses imaginaires au profit d’Alpha Condé. Mais pas pour longtemps et pour cause. Chassez du naturel, il revient au gallot, nous enseigne un dicton populaire.
Se présentant comme l’homme qui a défait Cellou Dalein Diallo dans les préfectures du Fouta Djallon, son bastion naturel, il se croyait déjà avec le troisième mandat en proche, comme un Premier Ministre. Soit.
Aussi, ses rapports conflictuelles avec la Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Djenab Nabaya Dramé, qui est protégée par trois poids lourds du gouvernement( Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané et Tibou Camara), ne lui ont pas aidé dans son combat.
Nommer Ministre de la Jeunesse et de l’Emploi Jeune la semaine derrière, Mouctar Diallo qui connait l’argent a estimé que ce poste ministériel n’était pas totalement rentable pour lui permettre de remplir ses comptes. Il a été reçu par Alpha Condé à qui il a fait savoir avec un ton qui sort de l’ordinaire qu’il souhaite avoir sa part de gâteau beaucoup plus costaux ou rien.
Pour le dire en un mot comme en mille, il a refusé ce poste avant de brandir la menace de démissionner s’il n’a pas un poste ministériel à la fois juteux et important. Mais c’était sans compter le tempérament bien trempé du locataire des lieux, Ibrahima Kassory Fonana.
Mouctar Diallo a été renvoyé du gouvernement comme une peste. Victime de sa propre turpitude. Comme pour dire que Oyé Guilavogui n’est pas du tout Mouctar Diallo. Sacré Don Kass.
Ousmane CISSE