Depuis dix ans, la petite pétromonarchie s’est lancée dans un gigantesque programme de constructions tous azimuts pour préparer la Coupe du monde 2022. Pour achever les chantiers, il fait appel à une main-d’œuvre immigrée, majoritairement du sous-continent indien, et qui travaille et vit dans des conditions déplorables.
Les ressortissants d’autres pays, notamment les Philippines et le Kenya, ne sont pas comptabilisés, ni les derniers mois de l’année 2020.
Selon les autorités qataries, qui ne contestent pas les chiffres, “la mortalité parmi ces groupes se situe dans une fourchette qui correspond à la taille et à la composition démographique de la main-d’œuvre immigrée”, rapporte le journal.
En effet, toujours selon The Guardian, entre 69 et 80 % des décès sont attribués à des causes naturelles. Or “cette classification est généralement faite sans autopsie” et ne rend pas compte des causes sous-jacentes, notamment la chaleur extrême pendant au moins quatre mois de l’année.
“En 2014, un rapport des propres avocats du gouvernement qatari avait recommandé de ‘permettre une autopsie dans tous les cas de mort inattendue ou subite’.” Ces recommandations n’ont pas été suivies d’effet, souligne le journal.
La Coupe du monde prévue au Qatar en 2022 a donné lieu à une frénésie “sans précédent de constructions, avec sept nouveaux stades en plus de dizaines d’autres projets majeurs, y compris un aéroport, des routes, des transports publics, des hôtels et une ville nouvelle”.
Avec Yahoo