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Après plusieurs reports, les débats dans le procès ministère public contre Cheick Affan, poursuivi pour menace de mort, diffamation, injures et diffusion de données portant atteintes à la dignité humain” au préjudice du journaliste Mohamed Mara s’est poursuivie ce lundi 8 mars 2021, au tribunal de première instance de Mafanco.

L’audience de ce jour était consacrée au plaidoiries et réquisitions.

Devant le juge, les avocats du journaliste Mohamed Mara ont essayé de démontrer la culpabilité du prévenu.

Selon maitre Pépé Antoine Lama, le 04 novembre 2019, Cheick Affan avait d’ailleurs menacé sur sa page Facebook, Mohamed Mara en ces termes :“…celui qui veut que sa femme soit veuve ou son enfant orphelin qu’il m’affronte physiquement“.

Faisant un rapprochement du dossier Madic 100 frontières qui a écopé de 5 ans de prison pour des faits similaires, Me Lama sollicite qu’il plaise au tribunal de condamner Cheick Affan au paiement de 200 millions de gnf à titre de dommage-intérêts au préjudice du journaliste et au paiement de 70 millions pour les frais irrépétibles tout en ordonnant la publication de cette décision au journal officiel de la République.

Madame le procureur Joséphine Loly Tinkiano a pour sa part précisé que c’est sur les réseaux sociaux que Cheick Affan a commis le délit. Les faits étant constatés et établis, qu’il plaise donc au juge de condamner le prévenu à un an d’emprisonnement assorti de sursis.

Contrairement à la partie civile et le procureur, l’avocat de la défense, Me Lancinet Sylla a dit  au juge qu’aucune preuve prouvant la culpabilité de son client n’a été apportée par la partie civile.

C’est pourquoi, il sollicite du tribunal le renvoi de Cheick Affan à des fins de poursuite pour délit non constitué et ordonné au plaignant Mohamed Mara le paiement d’un milliard de francs guinéens au titre des préjudices subis par son client.

Pour sa propre défense, le prévenu a encore clamé son innocence dans cette affaire.

” Je ne reconnais pas les faits et je me remets à la sagesse de mes avocats. Je ne suis contre personne, je ne peux pas être contre les peuls alors que je travaille avec eux. Je suis détesté aujourd’hui par les gens et bientôt une autre affaire va vous trouver ici … Il a été le premier à m’attaquer” a déclaré Cheick Affan .

Finalement, le juge Amadou Kindy Baldé a renvoyé l’affaire au 12 avril prochain pour rendre la décision.

Daouda Yansané