A quelques semaines du début du mois Saint de Ramadan, les prix des denrées de première nécessité connaissent une forte augmentation sur les marchés à travers tout le pays. Cette hausse des produits de consommation qui a commencé à la veille de la présidentielle d’octobre suite à la fermeture des frontières avec le Sénégal, la Guinée Bissau, la Sierra Léone, n’a pas connu de répit. Mais ces dernières semaines encore, la montée en flèche des prix a atteint un seuil record.

Cette situation inquiète les consommateurs mais également les commerçants, souvent pointés du doigt comme étant les responsables de l’augmentation des prix à l’approche de chaque mois de Ramadan. « Les mois avenir vont être plus durs », a alerté la semaine dernière, le Premier Ministre Kassory Fofana, amplifiant davantage la « peur » chez le citoyen lambda qui tire déjà le « diable par queue ». Sur les différents marchés de la capitale, cette alerte du Chef du Gouvernement suscite de l’inquiétude.

Le sac de 50kg du riz blanc -qui était vendu dans les alentours de 250 000 Gnf-, se négocie actuellement entre 285 000 Gnf et 330 000 en fonction de la qualité. Le prix d’un sac de sucre oscille au marché de Madina entre 400 000 et 420 000 Gnf. Le bidon d’huile de palme de 20 litres se décroche à 310 000 Gnf. Tous ces prix ne sont pas stables, ils varient du jour au lendemain.

Interrogé devant sa boutique au marché de Taouyah, Abdoul Aliou Sow a donné des raisons, qui selon lui, ont amené cette augmentation des prix des denrées alimentaires.

« C’est vrai, actuellement les prix sont en hausse. Mais le plus souvent ce problème est lié au monopole de certaines marchandises. Par exemple la marque CIAO, (riz et l’huile), c’est une seule personne qui importe cette marchandise en Guinée. Si celle-ci augmente les prix, tous les prix vont augmenter au niveau national. Mais franchement cela fatigue tellement nous les boutiquiers puisque si les détaillants viennent chez nous pour acheter leurs marchandises à un prix aujourd’hui et ils reviennent le lendemain ils trouvent qu’on a augmenté, ils vont penser que c’est nous qui augmentons les prix. Alors que nous aussi actuellement, à chaque fois qu’on part acheter nos marchandises au grand marché de Madina, on trouve que les prix ont augmenté », a expliqué ce commerçant.

Alkhaly Condé