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Carburant, téléphonie mobile, sociétés minières : la Banque route en Guinée ?

Jusqu’à preuve du contraire, l’Economie guinéenne se porte  comme un charme. En tout cas à en croire le Premier Ministre, Ibrahima Kassory Fofana.

Toujours est-il que le même Ministre disait il y a quelques mois que la croissance ne se mange pas : « C’est vrai, en dépit de l’instabilité du contexte économique externe et des multiples remous sociopolitiques internes, les équilibres macroéconomiques sont restés stables et notre pays a continué à s’enrichir globalement d’un point de vue économique. Mais comme je le soulignais le 21 novembre 2019 à Tougué, la croissance économique ne se mange pas ; elle ne nourrit pas les Guinéens.

Pendant que l’économie guinéenne se porte bien, le gouvernement a annoncé la hausse du prix des produits pétroliers, de la  téléphonie mobile. Ce n’est pas tout car les sociétés minières sont sommées de payer cinq ans de taxe pour renflouer les caisses de l’Etat.

L’Etat voudrait  renflouer les caisses de l’Etat, il se rabat sur les  populations qui doivent  payer  en lieu et place de ceux qui ont plongé le pays dans cette situation.

Pourtant, selon les indiscrétions proches des banquiers, l’argent a coulé lors des deux élections controversées(référendum et élections présidentielles et législatives cumulées en 2020).

Mais ce qui intéresse les populations, ce  ne sont pas les promesses fallacieuses, mais  plutôt les fruits de la croissance économique en termes de  création  d’emplois, d’amélioration des conditions de vie des populations (routes, paniers de la ménagère, santé, écoles), excusez du peu la liste est longue.

A la lumière de ce qui précède, il faut dire  comme Saint Just qu’ : « un peuple n’a qu’un ennemi dangereux, c’est son gouvernement ».

A moins que la Guinée ne tend vers la Banque Route.

Naby Camara

 

 

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