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Idris Déby : Bah Oury  parle du prix d’une gouvernance qui s’est montrée très répressive faisant référence à la situation guinéenne

Inviter par nos confrères de  Djoma dans l’émission « On Refait le Monde »  mardi 20 avril 2021, le président de l’UDRG,  Bah Oury a  tout d’abord compati à la douleur suite à la mort du Président Tchadien Idriss Deby Itno.

Et pour le reste, l’opposant au régime Alpha Condé pense que le défunt  a dirigé son pays  d’une main de fer durant une trentaine d’année et tout au long de ce long règne sans partage, il n’a laissé aucune place aux idées qui lui apportait la contradictions. Lisez plutôt….

« D’abord, il faut dire  que c’est regrettable, c’est une disparition tragique de quelqu’un qui a marqué l’histoire de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est dommage que des choses de ce genre puissent se passer en ce 21è siècle dans notre continent. Mais c’est également le prix qui a été payé par une gouvernance qui s’est montrée très répressive et qui s’est montrée très fermée à toute velléité de dialogue, qui était très fermée à toutes idées de consensus et d’apaisement. C’est regrettable qu’il en soit ainsi malgré tout.  Il y a la fragilité des États Africains qui s’est montrée ainsi. Lorsque quelqu’un reste très longtemps au pouvoir, la stabilité de son pays se confond avec la longévité de la personne au pouvoir et ça, c’est quelque chose d’extrêmement dangereux. Il y a eu la volonté d’alternance qui n’est pas simplement pour que quelqu’un dégage du siège pour qu’une autre personne s’asseye, c’est une nécessité objective et sociologique pour chaque société de pouvoir avoir, dans la continuité, des  aspirations démocratiques qui lui permettent de s’adapter aux circonstances et aux évolutions du monde. Mais le fait que quelqu’un s’agrippe au pouvoir pendant très longtemps risque d’étouffer les changements potentiels à la société de son pays et en fin de compte, tout devient sclérosé  et sa disparition devient un séisme qui risque de mener le pays au chaos. ».

A propos, il est vrai que l’opposant n’a pas parlé du cas guinéen, mais la ressemblance selon de nombreux observateurs est frappante.

Le Président Alpha Condé, au terme de son second et dernier mandat constitutionnel, a tout fait pour s’éterniser au pouvoir. Et depuis, le pays est en crise et vit une situation de ni paix, ni guerre.

Ousmane CISSE

 

 

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