Dans son dernier communiqué, le Front National pour la Défense de la Constitution qui lutte contre le troisième mandat de Alpha Condé, écrivait je cite qu’au regard du prix du baril à l’international, le prix  du litre des produits pétroliers doit être à 5000 GNF. Le FNDC s’est référé à un tableau du Ministère en charge des hydrocarbures.

Mais bien avant le FNDC, plusieurs citoyens avertis et structures avait abondé dans le même sens, estimant que le gouvernement ne doit pas vendre le litre des produits pétroliers à 9 000 GNF.

Et comme cela ne suffisait pas, le Ministre des Hydrocarbures a annoncé il y a un mois que le prix du litre des produits pétroliers allait augmenté après ce mois de Ramadan, qui tire à sa fin ce 12 mai. Après un mois de pénitence, les guinéens doivent s’apprêter encore pour faire face à une autre épreuve.

Seulement voilà, les scrutins controversés de 2020, référendum et la présidentielle controversée, ont laissé des traces et pour cause. Les caisses de l’Etat de l’avis des connaisseurs de la Banque Centrale sont vides. Et il faut bien avoir des sous pour entretenir le train de vie des dirigeants de ce pays.

Conséquence de cette situation, le peuple comme par le passé doit serrer sa ceinture, conformément aux instructions du Président Alpha Condé pour qui, les citoyens doivent payer afin que le train de vie de l’Etat soit entretenu.

Sur le terrain, il faut dire que toutes les routes du pays, y compris celle qui mène au palais Sekhoutouréah avaient été éventrées à la veille justement des élections controversées citées plus haut. Mais après les élections, les routes sont restées en l’état. Aucune action sur le terrain. Et en ce mois de mai, c’est un secret de polichinelle, les pluies ont commencé en Guinée. Avec l’Etat des routes,  pour rallier la ville de Kindia ou de Mamou, située respectivement à 135 KM et à 170 km de Conakry, il vous  faut  toute une journée. Que dire du pays profond. Les usagers de la route en savent quelque chose.

De  là à dire qu’à compter du mois de mai, le gouvernement va encore demander aux guinéens de pomper de nouveau en augmentant le prix du litre des produits pétroliers, il n y a qu’un petit pas que le Président Alpha Condé a vite fait pour augmenter la galère des citoyens qui, apparemment, n’en finie plus.

Le mois de Ramadan, la période de soudure liée à la période des grandes pluies, le chômage, la cherté de vie, excusez du peu, la liste est longue. Le Président Alpha Condé doit choisir entre la misère du peuple et ses intérêts personnels.

En attendant,  Alpha Condé est à Kampala, la capitale de l’Ouganda où il participe à l’investiture du Président Yuweri Museveni, réélu pour un sixième mandat après 35 ans au pouvoir.

 

Mohamed SOUMAH