Le Ministre de la Santé et de l’hygiène publique est en tournée dans les 33 préfectures du pays. Histoire de toucher du doigt aux réalités dans le domaine de la santé.
Seulement voilà, au constat général, des choses pas du tout catholiques se passent dans le secteur de la santé. Les problèmes ne manquent pas.
Selon le Ministre, depuis son arrivée à la tête de ce département, 90% des demandes sont relatives aux mutations à Conakry. Les DPS (Directeurs Préfectoraux de la Santé) ne connaissent pas de mutation. Nombreux sont ceux qui sont à leurs postes depuis 15 ans, d’autres plus. Ceux qui n’ont pas duré à leurs postes, ont au moins dix ans au même poste. Un pied de nez fait aux nombreuses déclarations et promesses faites par Alpha Condé.
L’autre aspect des problèmes au sein du secteur de la santé, c’est que le personnel affecté dans le pays profond n’est jamais sur place.
Selon certaines indiscrétions, près de 80% du personnel de santé se trouve à Conakry et dans les préfectures environnantes.
Les hôpitaux et centre de santé du pays profond sont vides.
Autre problème et non des moindres, c’est le médicament. Dans les hôpitaux préfectoraux, pas de médicament, encore moins de consommables. Il est donc à se demander comment les prises en charge se font.
Très remonté et surtout impuissant devant les problèmes qui assaillent son secteur, le Ministre de la Santé a notamment déclaré aux responsables de la santé ce qui suit: « l’argent que vous percevez vous ouvre les portes de l’enfer ».
A propos, il faut dire que le détournement des deniers publics se passe de tout commentaire. Les pauvres patients qui viennent se soigner sont rançonnés et arnaqués, au propre, comme au figuré. Au point que certains citoyens, affirment que dans les structures sanitaires, le bon Dieu, c’est l’argent et rien d’autre.
Aux dernières nouvelles, le Ministre de la Santé, Général Rémy Lamah a promis de nettoyer le secteur. Dans les prochaines semaines, un grand chamboulement est attendu à la tête des structures sanitaires dans les 33 préfectures que compte le pays, mais aussi dans la capitale Conakry.
Ousmane CISSE
