La structure Wafrica women of africa(femmes d’Afrique) en collaboration avec Amnesty International, a lancé ce mardi la campagne de sensibilisation du code civil révisé. C’était à travers une conférence de presse à la maison du même nom à Kipé.

Pour l’occasion, la directrice exécutive de Wafrica , Fatoumata Souaré Hane a déclaré que  depuis 2019, le code civil a été promulgué et révisé par l’Assemblée Nationale. Seulement voilà, depuis cette date, affirme la directrice exécutive, les guinéens dans leur écrasante majorité ne maîtrisent pas encore le contenu de ce code. D’où cette campagne  de sensibilisation à travers des Media en général, mais aussi avec les Radios Rurales dans le pays profond pour vulgariser le code civil.

Ce code est encore méconnu non seulement par les populations, les magistrats, mais aussi par certains cadres , notamment de l’état civil qui continuent d’utiliser l’ancien code pour célébrer les mariages.

Thierno Souleymane Sow de l’ONG  Amnesty International a souligné que le code civil révisé compte quelque 1636 articles. Mais compte tenu du volume de ce code, qui prend en compte l’évolution sociétale, souligne Monsieur Sow, (problème d’héritage, le mariage,  déclaration de naissance,  partage ou garde des enfants avec le divorce, etc), il est important de vulgariser ce code pour que les citoyens s’en approprient.

Le Directeur Général adjoint de la  Radio Rurale de Guinée, Dr Morlaye Camara a souligné pour sa part que cette campagne de sensibilisation du  code civil révisé se passera en Français, mais aussi dans les langues nationales pour que le monde rural s’en approprie.

Selon les décomptes de la direction générale de la Radio Rurale de Guinée, 35 radios rurales évoluent dans le pays profond et 24 langues nationales sont  répertoriées. La campagne sera donc dans toutes les langues pour une meilleure appropriation du code, promet le responsable de la Radio Rurale.

Pour sa part, le Directeur  National de l’état civil au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Ibrahima Kaba, a déclaré qu’au cours de cette campagne, les enjeux et défis des dispositifs de ce nouveau code, seront vulgarisés pour permettre aux populations de s’approprier du contenu de ce code civil à la base.

Au niveau de l’état civil, la base des données sur l’enregistrement des mariages, des  naissances, seront actualisées pour que les préoccupations de la vie sociétale cadre parfaitement avec  la nouvelle donne.

Pour réussir ce pari, Wafrica women of africa et Amnesty International, se donnent du temps, compte tenu de la complexité et du volume de code civil révisé afin de toucher les populations sur toute l’étendue du territoire national.

 

Guineelive