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Le moins que l’on puisse dire, c’est que Alpha Condé et son principal opposant ne sont toujours pas sur la même longueur d’onde en ce qui concerne les voies et moyens démocratiques à utiliser pour parvenir à une alternance.

Et la dernière sortie du leader de l’UFDG, constitue la pomme de discorde..

Cellou Dalein Diallo : « la manifestation dans les rues et sur les places publiques est un droit constitutionnel. Alpha Condé  empêche les Guinéens d’exercer ce droit en évoquant des arguments qui ne tiennent pas la route. Donc, la Direction nationale du parti a examiné la requête des jeunes du parti. On est d’accord sur le principe. Maintenant, on va attendre la fin des examens scolaires pour définir ensemble,  aussi bien les dates que les formes que nos manifestations vont prendre ».

A propos, les préoccupations du Président Alpha Condé  sont ailleurs : « Cette période de pagaille aussi est fini… Désormais tout le monde saura, monsieur les journalistes, qu’il y a maintenant un État en Guinée et qu’il n’y a plus la pagaille ou l’anarchie, ou chacun fait ce qu’il veut. Personne n’est au-dessus de la loi. Ceux qui pensent qu’ils sont au-dessus de la loi, ils se retrouveront, tout le monde connaît, Coronthie (NDLR : la  Maison centrale de Conakry). Mais notre objectif n’est pas d’envoyer les gens à Coronthie. Mais notre objectif est que tous les guinéens patriotes se donnent la main pour travailler main dans la main dans la solidarité afin de faire des pas de géant dans notre pays. C’est pourquoi je vous dis souvent que l’ennemi d’hier peut être le meilleur de demain. Donc il faut que le Guinéen ait le sens du pardon. »

A n’en pas douter avec ces positions plutôt tranchées, les négociations pour un dialogue national et inclusif ne sont pas pour demain.

 

 

Ousmane CISSE