Depuis un peu plus de deux mois maintenant, le Président Alpha Condé avait mis sur pied un cadre permanent de dialogue. L’ancien Ministre Secrétaire général à la présidence de la république, Fodé Bangoura avait même été nommé à la tête de cette structure.

Toujours est-il que cette structure à l’image de beaucoup d’autres qui l’on précédé est l’ombre d’elle-même et pour cause. Le problème guinéen est avant tout politique. En témoigne le référendum controversé et la présidentielle tout aussi controversée de 2020, qui ont vu la donne démocratique changée avec désormais le fameux troisième mandat qui divise profondément la Guinée.

Fodé Bangoura dont le passé ne plaide pas forcément en sa faveur, a du mal à trouver un leader politique pour dialoguer. Il a jeté son dévolu sur le syndicat des transports.

Alpha Condé qui a mis cette structure en place, fait toujours le contraire de tout ce qu’il dit.

Les leaders politique qui refusent de reconnaitre son troisième mandat, sont soit trimballé en prison, soit interdit de quitter le territoire national, alors qu’aucune charge n’est pour le moment retenu contre eux.

Nombreux sont des opposants qui ont trouvé la mort dans des circonstances douteuses, d’autres malades, croupissent toujours en prison. Bref, pour le dire en un mot comme en mille, aucun signe d’ouverture pour bâtir un pays avec un avenir radieux.

Conséquence de cette situation, le pays est sur le banc des accusés de la communauté internationale. Pas d’investisseurs, pas de sociétés encore moins d’entreprises pour juguler le chômage endémique au pays.

Pire, au nom de la réciprocité, puisque l’occident refuse de donner des visas aux dignitaires du régime, Alpha Condé a aussi donné des instructions pour refuser des visas même aux coopérants. Ce qui de l’avis des observateurs ne serait pas un bon signe pour la suite de l’imbroglio crise dans la quelle la Guinée est plongée suite au changement constitutionnel.

Ousmane CISSE