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Dette Publique guinéene en hausse: le Trésor français s’inquiète!!!

Nous l’annoncions récemment. La hause vertigineuse du stock de la dette publique guinéenne inquiète les analystes. Y compris la Direction générale du Trésor français qui vient de tirer la sonnette d’alarme dans un bulletin sur la situation économique et financière de la Guinée.

Le document daté de Juillet 2021 mais publié seulement le 24 août et dont Emergence a pris connaissance révèle que la dette publique de la Guinée a fortement augmenté l’année dernière au point d’atteindre 43,4% du PIB.

Il explique que l’accroissement de la dette en 2020 s’explique par l’utilisation des emprunts supplémentaires pour financer la lutte contre le Covid-19, de même que le premier décaissement du fonds chinois pour le projet hydroélectrique de Souapiti.

“Le portefeuille de la dette publique est exposé aux fluctuations de taux de change, avec environ 60% de l’encours libellé en devises mais le pays demeure en risque de surendettement modéré”, explique la note du Trésor français.

Rappelons que le ministère guinéen de l’Economie et des Finances estimait au 31 décembre dernier la dette publique à 63 876,06 milliards de francs guinéens, soit environ 6,394 milliards de dollars US. Une somme faramineuse constituée à 59%, soit 3,8 milliards USD, par la dette extérieure et à 41%, environ 2,593 milliards USD par la dette intérieure.

Comme pour ne rien arranger, la tendance haussière s’est poursuivie au premier trimestre de l’année en cours. Au 31 mars 2021, la dette se chiffrait à 65 863,29 milliards GNF, soit environ 6,549 milliards USD.

Malgré cette explosion du stock de la dette, les autorités guinéennes se montrent plutôt rassurantes, jugeant la situation moins alarmante au regard de la réglementation en la matière en Afrique de l’Ouest.

Pour le ministère français de l’Economie, des Finances et de la Relance, la ligne rouge n’est toujours pas franchie. Mais elle peut l’être à tout moment, surtout en cas d’une chute drastique des exportations. Ce qui “pourrait contraindre la soutenabilité de la dette”.

Source: Emergence Mag