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Troisième mandat : ces patriotes qui avaient dit toute la vérité à Alpha Condé….

En remontant le cours de l’histoire, il faut dire que c’est un haut gradé de la direction générale de la police nationale qui a  prononcé pour la première fois  le mot troisième mandat  pour le Président Alpha Condé en région forestière. C’était en 2018 à Nzérékoré.

Depuis et comme par enchantement,   la fièvre du troisième mandat est  montée  crescendo  au point que dans le pays, on ne parlait plus de projets et programmes de  développement. C’était comme si  c’est  le troisième mandat   qui réglait les nombreux problèmes qui se posaient avec acuité aux guinéens.

Les dirigeants  et Ministres de la République dans l’ensemble, rivalisaient d’ardeur, d’imagination, de démagogie, de propos déplacés,  de mensonges.

Peu importait  le flacon pour ces cadres « véreux », pourvu que ça ivre. Et bonjour la dilapidation des deniers publics, puisqu’en Guinée,  la politique  se fait avec  l’argent du contribuable guinéen.

Dans cette course effrénée  à l’enrichissement illicite, pardon à la campagne pour trouver un troisième mandat  pour Alpha Condé engagée par les Ministres de la République, des voix se sont élevées pour  la défense du peuple opprimé de Guinée. Ils ont pour noms, Khalifa Gassama Diaby, Abdoulaye Yéro Baldé ou encore Me Cheick Sakho.

A  l’image de  Hubert MAGA qui  affirmait je cite « il n’existe que des intouchables de l’instant, des timoniers du temps, des maîtres du moment. Le temps est le maître de tous les maîtres. Il faut rire de tout.  Mais devant les grandes décisions de la vie, réfléchissez à hier et pensez à demain parce que la nature dans sa comptabilité est incorruptible et aucune facture ne restera impayée. La nature est juste ».  Les trois Ministres cités plus haut ont fait donc la sienne cette réflexion de  Hubert MAGA en  décidant  de prendre leur responsabilité en main et devant l’histoire pour dire la vérité à Alpha Condé.

Incompris,  ils ont jeté l’éponge en démissionnant du gouvernement..

Le 14 novembre 2018, Khalifa Gassama Diaby a donné le ton en ces termes : «…lorsqu’on a définitivement acquis la certitude que le combat que l’on mène avec le cœur, l’honnêteté et l’engagement éthique n’est plus manifestement, clairement, une préoccupation et une priorité majeure ni pour le gouvernement auquel on appartient, ni pour les acteurs politiques nationaux, ni dans le jeu politique et institutionnel, on se retire. ..».

C’était dans le communiqué  adressé au chef de l’Etat, annonçant sa démission que vous pouvez lire suivant ce lien : https://www.jeuneafrique.com/666153/politique/guinee-khalifa-gassama-diaby-ministre-contrarie-a-fini-par-jeter-leponge/

Le 20 mai 2019, Me Cheick Sakho a présenté aussi sa démission à Alpha Condé dans  un courrier adressé au chef de l’État depuis Montpellier dans le sud de la France, où  il  exerçait la profession d’avocat avant son entrée au gouvernement.

L’avocat  était opposé à toute modification constitutionnelle ; « Tirant les conséquences de votre silence depuis le 4 avril 2019, jour de notre entretien et de la remise du courrier vous demandant de me remplacer dans mes fonctions de ministre de la Justice, garde des Sceaux, je vous présente ma démission du gouvernement »,  écrivais Me Sakho   au gouvernement depuis  plus de cinq ans.

La révision constitutionnelle pour s’offrir un troisième mandat  était en bonne place des raisons de la démission de l’homme de droit, comme vous pouvez le lire suivant ce lien : https://www.visionguinee.info/2019/05/27/voici-lintegralite-de-la-lettre-de-demission-du-ministre-cheick-sako/

Puis ce fut le tour du très discret Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé de jeter l’éponge.

Pour rappel, le Président  Alpha Condé l’appelait affectueusement, « mon fils » pour avoir fait plus de 30 ans de combat politique ensemble, de Paris à Conakry. IL était plus qu’un fis.

Mais bien avant de rendre sa Lettre de démission, le désormais ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et  Professeur d’Economie à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry s’était rendu au palais Sekhoutouréah pour dire de vives voix au chef de l’Etat, que  l’idéal pour lequel ils ont mené trois décennies de combat politique est en train d’être galvaudé au regard de la crise aiguë qui secoue le pays.

En claire, l’adoption d’une nouvelle constitution qui permettra à Alpha Condé de briguer un troisième mandat avait eu raison de plus de trente ans de relation de père en fils. C’était  la pomme de discorde ; « Pendant des années, notre parti a travaillé pour l’émergence des valeurs sûres en son sein, capables de faire en sorte que le RPG continue à diriger les destinées de la Guinée, de façon inclusive, dans le cadre d’une alternance démocratique. La vision était que vous soyez le premier président à assurer non seulement une transition démocratique et pacifique du pouvoir, mais aussi de garantir un climat de paix et de stabilité dans notre pays ».

Abdoulaye Yéro Baldé s’est donc rendu à l’évidence. Ces valeurs qu’il a défendues depuis plus de trente ans n’étaient plus une priorité pour son compagnon de « père » et locataire du palais Sekhoutouréah.

Il a tiré toutes les conséquences en remettant en personne sa lettre de démission au Président Alpha Condé  suivant le lien ci-dessous :

https://guineenews.org/exclusif-le-ministre-yero-balde-demissionne-du-gouvernement-alpha-conde/

Guineelive reviendra pour vous sur l’amour de ces compatriotes qui avaient dit toute la vérité à Alpha Condé.

 

Almamy Kalla CONTE

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