L’ancienne Ministre de l’éducation nationale sous le régime du Général Lansana Conté était ce matin l’invité d’une Radio Privée de la place. Elle a profité de l’occasion pour donner son avis sur l’actualité brulante du pays. La prise par l’armée du pouvoir depuis le 5 septembre dernier.
Parlant de la transition en cours dans le pays, l’ancienne fonctionnaire et experte à l’UNESCO s’est réjouie de la démarche des militaires qui consiste à prendre langue avec toutes les composantes de la société guinéenne.
Parlant de la démarche, la dame de fer qui a révolutionné le système éducatif guinéen a opté pour une bonne transition, pas très longue. Elle invite les militaires à se pencher sur la réconciliation nationale.
Plus loin, Hadja Aicha Bah à l’image d’une majorité écrasante des guinéens pense que la corruption a pris en otage la Guinée.
Pour inverser cette tendance, Hadja Aicha Bah estime que les militaires du Comité National du Rassemblement pour le Développement s’ils veulent réussir doivent mettre l’accent sur le combat contre la corruption et le détournement des deniers publics.
Ministre de l’éducation nationale de 1989 à 1996, Hadja Aicha Bah demande aux militaires de faire de l’éducation une priorité, sans quoi, le pays va continuer de tourner en rond.
A l’image de Jerry Rawlings du Ghana, affirme Hadja Aicha Bah, les militaires peuvent faire en sorte que les bandits à colle blancs soient démasqués et servent d’exemple pour que la corruption ne soit plus érigée en système de gouvernance en Guinée, comme ça toujours été le cas sous le magistère du Président Alpha Condé dans l’impunité totale.
NDLR
A propos de l’économie guinéenne, il faut dire que l’inflation est galopante et à deux chiffres.
Les Mines qui représentent 18% du PIB (Produit Intérieur Brut) sont tenues par les amis et la galaxie du Président Alpha Condé. Rien que la préfecture de Boké où une vingtaine de sociétés minières sont implantées avec deux ports pour acheminer les minerais vers des cieux cléments, seul Alpha Condé et son clan savent comment ces sociétés minières sont arrivées en Guinée et combien elles ont payés comme ticket d’entrée, redevances et impôts au trésor public.
Ousmane CISSE