Lieutenant Colonel Mamady Doumbouya, head of the Army’s special forces and coup leader, waves to the crowd as he arrives at the Palace of the People in Conakry on September 6, 2021, ahead of a meeting with the Ministers of the Ex-President of Guinea, Alpha Conde. - Lieutenant Colonel Mamady Doumbouya, the leader of the latest coup in Guinea, is a highly educated, combat-hardened soldier who once served in France's Foreign Legion. Doumbouya's special forces on September 5, 2021 seized Alpha Conde, the West African state's 83-year-old president, a former champion of democracy accused of taking the path of authoritarianism. (Photo by CELLOU BINANI / AFP)

Au petit matin du 5 septembre, alors que la majorité des guinéens était encore au lit ou venait de se lever, des coups de feu retentissent au centre ville de Kaloum, commune qui abrite l’administration, les entreprises, sociétés, mais aussi et surtout le palais présidentiel. Ces coups de feu qui ont commencé aux environs de 8h10, temps universel se poursuivaient à un rythme accéléré. Et soudain, des images devenus virales ont inondée la toile. Ces  « images salvatrices » du désormais ancien Président de la Guinée qui avait rendu la vie presqu’impossible à ses compatriotes. Pourtant, Alpha Condé, puisqu’il s’agit de lui, avait juré à trois fois de protéger et de sauvegarder l’intégrité physique de ses compatriotes. Que nenni !

Le Comité National du Rassemblement pour le Développement venait de prendre le pouvoir en déposant celui qui avait cru ces dernières années qu’il a le droit de vie et de mort sur tous les guinéens. Alpha Condé s’était tout permis dans la conduite des affaires de l’Etat, excusez du peu.

Loin pour nous de faire une liste exhaustive des actes posés par le sauveur, Colonel Mamady Doumbouya, il faut dire que les institutions Républicaines qui n’avaient pas jouer leur partition, ont été dissoute pour le grand plaisir des guinéens. Les Ministres qui sont accusés pour le moment à tort ou à raison de se servir et non de servir les guinéens, sont interdits de quitter le territoire national.

Pour lier l’utile à l’agréable, le Président du CNRD,  s’est rendu à Bouramaya pour se recueillir sur la tombe du feu Président, général Lansana CONTE, de feu Sékou Touré et au cimetière des martyrs de Bambeto. Histoire de remonter le moral et de recoller le tissu social. Tout un symbole, selon de nombreux guinéens. Visite également à l’ancienne première dame, Hadja André Touré, au stade du 28 septembre…

Aussi,Colonel Mamady Doumbouya a organisé les journées de concertations nationales pour écouter les guinéens, recueillir les avis avant de doter  la Guinée d’une charte de la transition. Avant de s’engager à réaliser l’audit de la gouvernance Alpha Condé.

Puis, le Colonel Mamady Doumbouya a réparé les dégâts causés par Alpha Condé, notamment,  le prélèvement de 5%  de salaire des fonctionnaires actifs et 2% sur le salaire des retraités. Cerise sur le gâteau, il a annulé la mesure impopulaire qui avait plongée  les travailleurs dans un désarroi total.

Il en est de même que le pétrole  qui a connu une hausse vertigineuse sous le régime Alpha Condé sans aucune  mesure d’accompagnement pour les populations.

Colonel Mamady Doumbouya, proche du peuple et  sachant que dans un pays où de nombreuses familles peinent à gagner un repas par jour, l’augmentation du prix des produits pétroliers  va avec  les autres prix sur le marché. Il a donc revu le prix à la baisse. Ce qui a permis aux chauffeurs de maintenir le transport à l’ancien tarif, alors que sous le magistère d’Alpha Condé, l’Etat avait fixé le prix du transport et les chauffeurs ont fixé leur prix à eux qui est demeurer jusqu’à l’arrivée du Colonel Mamady Doumbouya. Signe que l’Etat avait foutu le camp.

Ce 5 octobre qui marque son premier mois à la tête de la Guinée,  il a rendez-vous avec les responsables des régies financières de l’Etat ou les Directeurs Administratifs des Affaires financières.

Loin d’être exhaustif, il faut dire que les premiers pas et actes posés du Colonel Mamady Doumbouya rassurent les guinéens. Et c’est tant mieux pour la justice sociale.

 

Mohamed SOUMAH