Condamnation de Younoussa Sylla ‘’le bon’’, Eva et Amara Bangoura : Me Dinah Sampil annonce un appel contre la décision du tribunal de Dubréka jugée » non fondée »
Condamnation de Younoussa Sylla ‘’le Bon’’, Eva et Amara Bangoura : Me Dinah Sampil fait appel contre la décision du tribunal de Dubréka
Dans une décision rendue le lundi dernier, le juge Charles Wright a condamné l’ex préfet de Dubréka, Younoussa Sylla dit le Bon, Amara Bangoura, le directeur de la société Eva-pêche et madame Hawa Sylla connu sous le nom Eva, l’ex député uninominal de ladite préfecture.
Rencontré par le Reporter de votre quotidien en ligne (Guineelive.com), l’avocat de ces derniers a annoncé un appel devant la cour d’appel de Conakry contre cette décision du tribunal de Dubréka. Selon Me Dinah Sampil, le droit n’a pas été dit dans cette affaire.
Faisant un rappel sur la genese de cette affaire, l’avocat a dit : « Effectivement j’ai été constitué par Madame Hawa Sylla dite Eva, Younoussa Sylla, le Bon et Monsieur Amara Bangoura, le directeur de la société Eva-pêche. Le port de Kopèrè anciennement a fait l’objet d’un contrat de concession de la part de l’Etat en l’occurrence le ministère des pêches, de l’aquaculture et de l’économie maritime pour permettre à la société Binaye pêche d’installer un centre de construction de navire de pêche et son équipement.
A cet effet, elle a reçu les autorisations afférentes à cet investissement-là. Ce fut fait et les activités de pêche avaient commencé. Entre temps, une note du ministre André Loua à l’époque parvient pour dire que la concession qui a été accordée est retirée et que Binaye pêche n’avait plus le droit d’accoster à Kopèrè à plus forte raison de débarquer ses prises dans ce port. Vous vous souvenez de la grande vague des navires taxées de rebelles à Wonkifong. Il s’agissait des navires de cette société qui ayant été refusées d’accoster à Kopèrè ont fait le détour pour aller vers un centre auquel ils pouvaient débarquer. Ne connaissant pas la route, ils se sont perdus et finalement la dame qui était l’associée des chinois a orienté les navires vers le port de Wonkifong.(…).
D’après l’avocat, cette situation a fait manquer le poisson au marché d’où les femmes ont sollicité l’intervention de madame Eva pour trouver solution à ce problème.
« Cette situation a occasionné le manque de poisson au marché. C’est ainsi, un groupe de femmes sont allées voir Eva pour leur trouver un bateau pour barrer cette déficience de poisson sur le marché. Après plusieurs réticences, elle a finalement accepté de créer une société de pêché dénommée Eva Dubréka pêche. Cette société a commencé ses activités en 2018 avec tous les papiers concernant la constitution de la société, l’acquisition des bateaux et les licences accordées », révèle Me Dinah Sampil.
Tout en disant que c’est en ce moment qu’une dame du nom de Fatouma Keïta a porté plainte contre ces trois personnes pour abus d’autorité, ségrégation, vol et complicité.
« C’est tout dernièrement avec la chute d’Alpha Condé que la femme du nom de Fatoumata Keita qui se croyait être en position de faiblesse sous le régime Alpha Condé par rapport à Eva et le préfet a estimé que l’équilibre étant rétablit entre elle et ces autorités, elle pouvait faire valoir ses droits qu’elle estimait violés pendant ces temps. Donc, elle engage une action par citation directe devant le tribunal de Dubréka pour des faits d’abord d’abus d’autorité de la part de Younoussa le Bon, Eva et Amara Bangoura, directeur de la société Eva pêche. Ensuite, ségrégation, vol et complicité de la part de ces mêmes personnes.
Je ne peux pas rentrer dans le détail des débats. Mais le tribunal dit avoir reconnu ces personnes citées coupables des faits d’abus d’autorité, de ségrégation, vol et complicité. En répression, il les a condamné à cinq ans de prison ferme assorti de mandat d’arrêt à l’audience et le paiement de 10 milliards de francs guinéens de dommages et intérêts et la confiscation ou la saisie de tous leurs biens meubles et immeubles ».
L’avocat dit être beaucoup surpris par le comportement du juge et le parquet dans la conduite de ce dossier. «(…).Les attitudes du président du tribunal et du parquet ont démontré que mes clients ne pouvaient pas échapper à une condamnation. Ça n’a rien avoir avec le contenu du dossier. Il y a eu des problèmes juridiques qui devraient être examinés avant la décision, mais le juge n’a pas tenu en compte. Le jour où la décision devait tomber, je suis venu avec ma lettre d’appel. J’ai déjà fait appel contre cette décision. A date, le dossier est arrivé à la cour d’appel de Conakry ce vendredi. Dès le lundi, je prendrais contact avec le greffe du parquet pour voir comment examiner les griefs que j’ai contre la décision rendue. J’apprends que le parquet et la partie civile ont aussi relevé appel contre cette décision(…). »
Daouda Yansané
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