Arbitrairement licenciés de la société Enelgui devenu de nos jours EDG (Electricité de Guinée), les 171 travailleurs de ladite société demandent un règlement de leur situation par les nouvelles autorités du pays.
Selon les informations données par Fodé Onivogui, l’un des membres de ce groupe de travailleurs, l’entreprise étatique Enelgui qui donnait le courant au pays a procédé à un licenciement arbitraire de 171 ouvriers.
« C’est un beau matin que nous avons vu nos noms sur une liste soit disant que nous sommes licenciés des effectifs des travailleurs de la société Enelgui. Nous nous sommes retrouvés dans cette situation. Nous avons fait aucun test, ni concours pour se retrouver dans cette situation. Depuis lors, nous sommes abandonnés à nous-mêmes ».
De poursuivre : « Nous avons mené beaucoup de démarches auprès des autorités d’alors pour que nous soyons rétabli dans nos droits. Mais les travailleurs du ministère de l’Energie et d’EDG bloquent toutes les portes. Sous le régime Alpha Condé, nous avions rencontré le premier ministre Mamady Youla qui nous a orientés chez le ministre de l’énergie Taliby Sylla à l’époque. Mais ce dernier n’a jamais accepté de nous recevoir ».
Au tribunal de Mafanco, ajoute Onivogui, Monsieur Kawasse, le conseiller juridique de la société EDG a brandi un papier sur lequel c’est mentionné qu’une somme de cinq cent millions de francs guinéens (500.000.000 GNF) a été payée pour notre règlement. « C’est un mensonge monté de toutes pièces. Nous n’avons reçu pour le moment aucun franc(…) », a-t-il démenti.
C’est pourquoi, nous demandons aux nouvelles autorités de faire face à notre situation. « Nous demandons au président Mamady Doumbouya et son gouvernement de régler notre situation. Nous sommes des guinéens victimes des agissements de l’Etat à travers ses cadres. Puisque l’Etat c’est la continuité, nous demandons au président Mamady Doumbouya de faire notre règlement ».
Il faut noter que c’est depuis 1990 que ces 171 travailleurs de la société Enelgui devenu EDG ont été victimes de licenciement sans aucune mesure d’accompagnement.
Daouda Yansané
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