Depuis pratiquement 2000, les Nations-Unies célèbrent le 18 décembre de chaque année comme journée internationale des migrations.
En Guinée, les partenaires de la lutte contre le phénomène, la société civile, institutions internationales, diplomates et l’organisation guinéenne pour la lutte contre la migration irrégulière étaient également de la fête à la Blue Zone de Kaloum pour célébrer l’évènement.
Le thème retenu cette année est « explorer la mobilité humaine » pour une migration sûre dans un monde qui bouge.
Dans la salle du Blue Zone de Kaloum, des témoignages pathétiques du vécu des migrants retournés ont marqué la célébration. Avec comme toile de fonds, faire comprendre à tous ceux qui sont revenus ou qui veulent aller, que la vie ne se résume pas à la traversée de la méditerranée. Au contraire, on peut bien rester en Guinée, entreprendre et gagner dignement sa vie. Justement, les dangers de cette traversée de la méditerranée ont été décrite par ceux qui ont vécu l’enfer de la Libye lors des opérations de traversée dans les plus petits détails. La faim, la malnutrition, des traitements inhumains et dégradants, la mort, sont entre autre, le quotidien des candidats à l’immigration clandestine.
Dans son discours de circonstance, le Président de l’organisation guinéenne pour la lutte contre la migration irrégulière, El. Hadj Mohamed Diallo, lui-même migrant retourner au pays grâce à l’OIM a décliné quelques objectifs de son organisation qui s’articulent autour de la contribution des migrants retournés dans le processus de développement de la Guinée, l’assertion socioprofessionnelle des migrants qui ont décidé de revenir au pays, l’amélioration de leurs conditions de vie avec le soutien de l’Etat et personnes et partenaires.. Il a salué la synergie d’action entre le gouvernement, les partenaires et les organisations de défense des migrants qui aura permis le retour de plus de 24.000 migrants au pays depuis le lancement du programme du processus de retour volontaire.
Le représentant de l’OIM à la rencontre, M. Bachar a dans son allocution lors de la célébration du 70è anniversaire de la création de l’OIM, mis l’accent sur une migration digne, sûre et bénéfique pour tout le monde.
Pour M. Bachar, la promotion d’une migration respectueuse des droits de l’homme en Guinée est bien possible. A condition que le gouvernement et les organisations œuvrant dans le domaine travaillent ensemble dans le cadre de l’information, la sensibilisation et l’éducation des jeunes, estimant que le paradis ne se trouve pas seulement de l’autre côté de la méditerranée.
Par ailleurs, l’organisation guinéenne pour la lutte contre la migration irrégulière a, au cours d’un plan triennal réalisé des actions qui s’articulent autour des activités de réinsertions des jeunes migrants retournés à travers des métiers, l’aide aux familles des migrants, l’information, la sensibilisation, la formation, des conseils, le tout avec un accompagnement de l’organisation internationale pour les migrations.
En plus, l’organisation guinéenne pour la lutte contre la migration irrégulière ne comptent pas se limiter à ce niveau. La remobilisation des migrants de retour pour leur réinsertion socioprofessionnelle avec OIM figure en bonne place dans son agenda pour les prochaines années.
Guineelive